Interview de Marie-Jeanne MISSOFFE et de Dominique DELAPORTE, gérantes de Cap Grande Europe à la SPGP.

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Marie Jeanne MISSOFFE et Dominique DELAPORTE ont rejoint la SPGP en 2007 et créé le fonds Cap Grande Europe. Leur fonds a pour objectif de produire une performance à long terme supérieure à l'indice européen DJ Stoxx 600. Cap Grande Europe investit dans les pays bénéficiaires de la convergence européenne, à l'instar du fonds Europe Avenir qu'elles cogéraient précédemment chez Ixis AM. Leur track record valide la pertinence de cette thématique de la convergence européenne.

Pouvez-vous nous décrire en deux mots la philosophie de gestion du fonds ?

Marie-Jeanne MISSOFFE : Le fonds Cap Grande Europe privilégie les valeurs de croissance. Le processus de gestion combine une approche « top down » (analyse macro économique) et une approche « bottom up » (analyse approfondie des entreprises). Nous sélectionnons des entreprises en croissance et à rentabilité élevée. Pour cela, nous étudions de manière approfondie les fondamentaux de chacune d'entre elles : positionnement concurrentiel, qualité du management etc Je rencontre régulièrement les dirigeants des sociétés dans lesquelles nous investissons.
Le fonds détient environ 100 valeurs, avec un minimum de 75% des actifs investis en actions des pays de la communauté européenne. Cela permet au fonds d'être éligible au PEA.

Quels sont vos thèmes d'investissements favoris ?

Marie-Jeanne MISSOFFE : Cap Grande Europe a pour objectif de dynamiser un portefeuille européen en capitalisant sur les effets vertueux de la convergence européenne.
Nous recherchons les opportunités de croissance en Europe du Sud ainsi qu'en Europe Centrale et Orientale. Notre processus d'investissement est principalement fondé sur une approche top down pour l'allocation entre la zone occidentale et la zone orientale. Nous nous appuyons sur les fondamentaux des pays, les niveaux de valorisation, les opportunités d'investissement afin de déterminer la part de l'Europe Emergente dans le portefeuille. Les valeurs sont ensuite sélectionnées en fonction de leurs fondamentaux (stock-picking) et non selon une approche sectorielle. Notre portefeuille est actuellement investi à hauteur de 50 % sur les pays de la zone euro et 50 % sur les pays d'Europe de l'Est.
Au sein de la zone euro, nous avons récemment renforcé notre exposition sur le marché grec (10 % du portefeuille).

Aujourd'hui, faut-il encore investir dans les pays de l'est ?

Dominique Delaporte : L'exposition sur les pays hors CEE (Russie, Turquie, Croatie, Ukraine ou Kazakhstan) est plafonnée à 25% du fonds. Les taux des crédits émergents se sont beaucoup moins tendus que dans les crises précédentes. Je pense que d'ici fin 2008, les taux vont baisser de 200bp en Hongrie à 5.75%, et de 550bp en Turquie à 12 % et remonter en Pologne et en République Tchèque.
Il y a une croissance des investissements publics via des fonds européens ainsi que des investissements privés attirés par le faible coût de la main d'œuvre. Le ralentissement de la croissance américaine n'aura que peu d'impact sur les pays d'Europe de l'Est puisque 68% des exportations sont à destination de l'Union Européenne. Les Etats-Unis ne représentent que 3.9% des exportations de ces pays. Ces pays constituent un pont vers la Russie qui est d'ailleurs devenue, en 2007, la 11ème puissance économique du monde avec un PNB supérieur à 1000Mds $. Au cours du mois de septembre, les marchés d'Europe de l'Est ont surperformé les marchés de la zone euro.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.