Le fléchissement apparent (2.5% en tendance annuelle) de la croissance américaine au second trimestre a plutôt rassuré les marchés. Ils y ont vu, en effet, un élément tempérant l'inflation tant redoutée en fin de semestre. La consommation, soutenue par les créations d'emploi et les hausses de salaires, reste néanmoins forte. Son évolution à venir dépendra surtout de la baisse plus ou moins forte du prix de l'immobilier. Un arrêt dans le resserrement monétaire de la FED et la récente baisse des taux longs devraient nous épargner un retournement brutal. Dans la zone euro, nous assistons à une amélioration au moins temporaire des chiffres de croissance attendus. En France, la consommation se tient bien grâce au crédit et à la réduction de l'épargne. La récente baisse du chômage et la bonne tenue du marché immobilier contribuent au soutien du moral des consommateurs. En Allemagne, ce sont les exportations qui tirent la croissance, la demande intérieure restant atone. Ces bonnes nouvelles auront du mal à se maintenir si le ralentissement mondial se révèle plus important qu'annoncé et si le resserrement monétaire engagé par la BCE se montre plus vigoureux que nécessaire. Ne perdons pas de vue que dans ce scénario, la force de l'euro serait un handicap pour les exportations. L'état actuel des déficits publics interdit, d'autre part, tout soutien par la demande publique. Au Japon, la baisse actuelle du yen joue en faveur des exportations nipponnes en dépit des maux structurels (vieillissement de la population et déficits publics) qui continuent à peser sur la demande intérieure. L'assainissement des bilans des banques et des entreprises, la réduction constante des commandes publiques sont autant de facteurs positifs qui jouent en faveur du redressement japonais même si les chiffres de croissance restent encore modestes.
Toujours aussi peu de volatilité sur le change euro/dollar qui reste dans une fourchette étroite (1,27-1,29). A noter la faiblesse du yen (3%) et la vigueur de la livre (+2,8%).
Les perspectives de hausse des taux courts ne sont plus si évidentes dans la conjoncture actuelle (croissance en ralentissement, inflation contenue, immobilier en retournement). Peut-être existe t-il une hausse à venir de 25c (même en Europe) avant fin 2006 ?
Les taux d'intérêt 10 ans ont baissé sensiblement aux USA (près d'un 1/2 point) et dans une moindre mesure en Europe (30c). Les marchés ne s'inquiètent pas outre mesure de l'inflation (contrairement aux Banques Centrales) qui est bien supérieure aux objectifs : 4,1% sur un an aux USA et 2,4% en zone euro. Les marchés de taux ne semblent pas très attrayants actuellement et on s'attend plutôt à une correction (hausse des taux) vers 4%.
Durant les deux mois d'été, les marchés actions ont repris le chemin de la hausse malgré le conflit au Liban. Les investisseurs ont finalement été rassurés à la fois par le ralentissement en douceur de l'économie américaine, limitant les risques d'inflation, et par la reprise économique européenne. Par ailleurs, les résultats trimestriels des entreprises ont été très positifs et les perspectives restent assez bien orientées. Les liquidités sont encore abondantes et les fonds de private equity ont levé des montants considérables ; autant de facteurs soutenant cette classe d'actifs. Du point de vue de l'investisseur européen, les marchés européens (y compris le marché anglais) affichent globalement une surperformance par rapport au marché américain et au Nikkei japonais. Les petites et moyennes capitalisations ont stoppé leur décrue mais ont, encore une fois, moins progressé que les grandes capitalisations. (+1,38% pour le CAC Mid&Small 190). Le compartiment de l'immobilier (EPRA Europe) a poursuivi son rebond et surperforme largement. En Europe, tous les secteurs ont progressé à l'exception de la technologie. L'agroalimentaire, la distribution, les services aux collectivités, les produits ménagers, l'assurance, l'immobilier et l'automobile ont été les secteurs privilégiés tandis que les valeurs énergétiques, les matières premières, les média, les télécommunications, les valeurs industrielles et le secteur des loisirs étaient moins performants.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)