Malaise social à France Telecom : cinq nouveaux suicides en 15 jours

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Le climat social chez France Telecom demeurerait-il toujours aussi délétère et anxiogène pour les salariés de l'opérateur téléphonique ? Les dernières statistiques relatives aux suicides ou tentatives de suicide commis par des salariés du groupe le laisseraient penser. A en croire l'Observatoire du stress et des mobilités forcées, mis en place par les fédérations syndicales CFE-CGC et Sud de France Telecom, les quinze derniers jours auraient vu le suicide de cinq employés de l'entreprise. Tout en précisant, que les informations transmises sont « le fruit de remontées » venant « de manière incomplète des réseaux » et qu'elles « restent à vérifier », l'Observatoire indique dans sa dernière mise à jour du Recensement des suicides et tentatives de suicide à France Telecom - Orange depuis 2008, qu'une salariée de 48 ans du service marketing de l'entité DCE à Vanves (92) s'est donné la mort à son domicile durant la nuit du 27 au 28 août. Dans un e-mail son mari a incriminé ses conditions de travail. Le 3 septembre, c'est un salarié d'Equant, une des filiales de l'opérateur, qui s'est à son tour suicidé. L'homme travaillait à Cesson Sévigné (35). Le 8 septembre, un conseiller accueil client à l'UAT Ouest et un jeune chef de secteur à la Direction des ventes régionales de Villeneuve d'Ascq ont l'un et l'autre mis fin à leurs jours hors de leur lieu de travail. Le 9 septembre, un technicien du SAV de Blagnac qui venait d'achever une formation de reconversion s'est jeté d'un pont le 9. D'après le décompte macabre des syndicats, 23 salariés du groupe se sont suicidés depuis le début de l'année, 16 ont tenté de le faire. D'après Sébastien Crozier, un responsable syndical de CFE-CGC/Unsa, interrogé par Reuters, 19 suicides avaient été recensés en 2009. Reuters rapporte que France Télécom a confirmé que plusieurs salariés du groupe avaient mis fin à leur jour au cours de la dernière quinzaine. La nomination de Stéphane Ricard à la Direction Générale du groupe avait pourtant semblé marquer un tournant dans la gestion des ressources humaines de l'entreprise et sonner le retour du dialogue social et d'une forme d'apaisement : le gel des mobilités forcées a ainsi été décidé. Mais d'après Patrick Ackermann, délégué syndical Sud-PTT, cité par Le Monde, « l'arrivée de Stéphane Richard à la tête de France Télécom (...) n'a pas marqué de rupture fondamentale au niveau des méthodes de management.