Carrefour : un nouveau modèle économique pour relancer les hypermarchés

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

© Barbe Lionel, Carrefour

Lars Olofsson, directeur Général du groupe de distribution Carrefour, a présenté hier son plan destiné à donner une nouvelle impulsion aux hypermarchés Carrefour, en nette perte de vitesse ces dernières années. « En France, depuis dix ans, on enregistre, pour l'ensemble des hypermarchés, une baisse annuelle moyenne de la fréquentation de 0,8% », explique-t-il. Pour inverser la tendance, le groupe va investir 1,5 milliard d'euros entre 2011 et 2013 dans 500 hypermarchés européens, répartis entre la France, l'Espagne, la Belgique, l'Italie et la Grèce. Un choix stratégique, puisque les hypermarchés européens réalisent 40% des ventes mondiales du poids lourd de la distribution.

Un nouveau modèle d'hypermarché chez Carrefour

La mesure phare du plan de transformation annoncé par Carrefour est le lancement d'un nouveau concept d'hypermarché, baptisé « Carrefour Planet », qui se veut plus convivial et mieux adapté aux besoins des consommateurs. Le distributeur souhaite ainsi basculer de l'ancien modèle du « tout sous le même toit » à un modèle « multispécialiste ». Afin d'augmenter le confort d'achat, les nouveaux magasins seront plus aérés et l'assortiment des produits simplifié, avec un regroupement par « pôles spécialistes » (espace marché, espace mode, espace loisirs-multimédia, etc). Les hypermarchés Carrefour Planet proposeront par ailleurs des services supplémentaires, dont une garderie, un espace événementiel et le Scan'Lib, appareil mobile permettant aux clients de scanner les codes-barres de leurs articles au fur et à mesure de leurs achats. Enfin, l'enseigne Carrefour Planet s'engage à offrir des prix bas et des promotions tout au long de l'année. Parmi les 500 magasins concernés par le plan de transformation, 245 prendront l'enseigne Carrefour Planet, moyennant un investissement de 4,2 millions d'euros par hypermarché. Les 255 autres magasins resteront des hypermarchés « Carrefour », mais seront profondément rénovés, reprenant plusieurs éléments des magasins Carrefour Planet. Pour ces magasins, l'investissement sera de 1,7 millions d'euros par unité.

Des résultats probants attendus

Le groupe attend beaucoup de ce changement de modèle. Les cinq magasins pilotes, lancés à Lyon, en Espagne et en Belgique ont manifestement séduit les consommateurs. « Les premières tendances sont très positives avec une croissance des ventes à deux chiffres », a déclaré Lars Olofsson lors d'un entretien accordé au quotidien Les Echos. Le directeur général de Carrefour prévoit une croissance de 18% du chiffre d'affaires des hypermarchés européens du groupe d'ici à 2015. Les magasins concernés devraient également rapporter un résultat opérationnel additionnel de 650 ME en 2015.

Optimisme partagé par les analystes financiers

Convaincus par ce nouveau concept, les experts des sociétés de bourse CM-CIC Securities, Aurel BGC et Exane BNP Paribas ont relevé leurs objectifs de cours sur le titre Carrefour. Toutefois, les analystes d'Exane BNP Paribas et de Chevreux Research (bureau d'étude du Crédit Agricole) mettent en lumière un risque de concurrence accrue et de cannibalisation des ventes des supermarchés par celles des hypermarchés Carrefour Planet. Les quatre courtiers précités sont tous à l'achat sur le titre Carrefour. CM-CIC Securities et Exane BNP Paribas affichent un objectif de cours à 47 euros, tandis qu'Aurel BCG et Chevreux Research annoncent des objectifs de cours respectivement à 46 euros et 48 euros. Carrefour a fini vendredi 17 septembre en tête du CAC 40 à la faveur d'un bond de 4,64 % à 40,02 euros. © Sicavonline

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.