La croissance de l'activité manufacturière a été moins soutenue en Europe en septembre. L'indice PMI manufacturier est ainsi tombé dans la zone euro à 53,7 points contre 55,1 points le mois dernier. Ce ralentissement s'explique essentiellement par la faible hausse du nombre de nouvelles commandes, notamment à l'export. En revanche la création d'emplois, bien que modeste, atteint un plus haut depuis le début de la reprise, grâce à l'Allemagne, à l'Autriche et aux Pays-Bas. Tous les pays de la zone ont connu un fléchissement, excepté la France et l'Autriche. L'Espagne, l'Irlande et la Grèce ont même connu une contraction de leur activité dans le secteur manufacturier.
La France a vu son indice PMI manufacturier croître à 56 points en août, son plus haut niveau depuis avril dernier. L'activité manufacturière en France a été particulièrement soutenue par les nouvelles commandes, stimulées par la demande interne. En revanche, les commandes à l'export connaissent leur plus faible progression depuis neuf mois. Les destructions d'emploi ont par ailleurs été plus faibles dans le secteur manufacturier français, ce qui « témoigne d'un renforcement de la confiance des entreprises quant à la pérennité de la reprise » selon Jack Kennedy, économiste chez Markit.
Le ralentissement attendu de l'activité manufacturière en Allemagne a été confirmé par l'indice PMI manufacturier qui a chuté à 55,1 points contre 58,2 points en août. Le rythme d'expansion de la production a été le plus lent depuis octobre 2009, avec une baisse dans le secteur des biens de consommation. L'activité manufacturière allemande a été freinée par une demande extérieure moins dynamique, la croissance des commandes à l'export atteignant un plus bas depuis un an. Toutefois, la création d'emploi a été vigoureuse, ce qui semble présager une poursuite de l'expansion de la production manufacturière, d'après Tim Moore, auteur du rapport sur l'Allemagne.
Du point de vue de Chris Williamson, économiste en chef chez Markit, la baisse de l'indice PMI manufacturier de la zone euro ne permet pas pour l'instant d'évoquer une rechute en récession de l'Europe. Néanmoins, de nouvelles baisses d'activité en Espagne, en Irlande et en Grèce pourraient pénaliser l'activité manufacturière de l'Eurozone et maintenir le taux de chômage à un niveau élevé pendant plusieurs mois.
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