« Le PIB a enregistré en 2010 sa plus forte croissance depuis la Réunification (+3,5 % en données corrigées des jours ouvrables) », signale l'équipe de recherche économique de BNP Paribas. « Cette hausse intervient après une contraction de l'activité de 4,7 % en 2009, la plus importante depuis la seconde guerre mondiale. »
Les économistes de la banque dirigée par Baudouin Prot précisent que « la demande étrangère ainsi que la demande intérieure ont soutenu l'activité. Le détail du PIB, publié uniquement en données brutes, met en exergue une hausse de 14,2% des exportations en 2010 (après -14,3 % en 2009). Les exportations nettes ont en outre apporté une contribution positive de 1,1 point à la croissance (-2,9 points en 2009) en raison d'une hausse de moindre ampleur des importations (+13 %, après -9,4 % en 2009). Le rebond des exportations a soutenu l'investissement (+5,5%, après -10,1 %) et particulièrement l'investissement en machines et biens d'équipement (+9,4 %, après -22,6 % en 2009). Les entreprises ont également reconstitué leurs stocks en 2010 : ces variations ont contribué à la croissance du PIB pour 0,8 point (après une contribution négative de 0,3 point en 2009). » « La consommation privée a soutenu l'activité en 2010 (+0,5 %, après -0,2 % en 2009), sous l'effet principalement de la hausse du nombre d'heures travaillées par salarié, de l'emploi et des salaires. La consommation publique a en outre continué de croître à un rythme élevé (+2,2 % après +2,9 % en 2009). »
« Les données du quatrième trimestre ne seront publiées que le 15 février, mais la croissance du PIB est vraisemblablement restée robuste en fin d'année (autour de 0,6 % t/t, après +0,7 % t/t au T3 2010) », estiment les chercheurs de BNP Paribas. « De même, elle devrait le rester en 2011 (autour de +3 %). Le renforcement de la demande étrangère hors zone euro, notamment asiatique, devrait en effet pallier la faiblesse de la demande en provenance de la zone euro. En outre, la demande intérieure devrait être soutenue par la bonne tenue de l'investissement des entreprises et la poursuite anticipée de la hausse de la consommation privée. Les indicateurs d'activité (IFO, PMI) annoncent ainsi une croissance soutenue de l'activité au cours des prochains mois. Le PMI, en hausse de 1,3 en décembre (à 60,3), a atteint son niveau le plus élevé depuis juin 2006. »
« Le déficit général des finances publiques (soldes budgétaires cumulés des administrations centrales, locales et de sécurité sociale) s'est légèrement creusé en 2010 et a dépassé le seuil de 3 % pour la première fois depuis 2005 (3,5 % du PIB en 2010, après 3 % en 2009). Le gouvernement allemand a laissé jouer les stabilisateurs automatiques en 2010 et avait accordé d'importantes aides fiscales dans le cadre des plans de relance de novembre 2008 et janvier 2009. Les dépenses ont ainsi progressé de 2,2 % en 2010 et les recettes de 0,9%. »
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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