Niveau de vie : les écarts de revenus se creusent entre les plus aisés et les plus modestes
Selon l'Insee, « le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage de France métropolitaine [était en 2009] de 19.080 euros annuels, soit 1.590 euros par mois. » Autrement dit, la moitié des ménages français disposait en 2009 de moins de 19.080 euros et l'autre moitié de plus de 19.080 euros. Face à la crise qui secouait la France à cette époque, le niveau de vie des Français a donc été préservé puisque le revenu médian entre 2008 et 2009 est en progression de 0,4% entre 2008 et 2009.
Cependant, de fortes disparités demeurent. En effet, l'enquête sur les revenus fiscaux et sociaux des ménages français révèle que le niveau de vie des 10% des personnes les plus modestes « est inférieur à 10 410 euros annuels » (soit 967,5 euros mensuels), « en baisse de 1,1% par rapport à 2008. » En revanche, le niveau de vie des personnes les plus riches augmente, contrairement à celui des plus pauvres « de 0,7% par rapport à 2008 », ce qui marque néanmoins, selon l'Institut national de la statistique et des études économiques « un ralentissement dans la progression de ce décile. » D'après l'enquête, ce ralentissement peut s'expliquer par « le contexte de crise économique qui se répercute sur l'ensemble des ménages », toutefois les « plus modestes sont les plus touchés », conclut l'institut. En 2009, le niveau de vie des 10% des personnes les plus aisées était ainsi « supérieur à 35.840 euros annuels, soit 3,4 fois plus que celui des 10% des plus modestes. »
La crise a laissé des traces, l'année 2009 a vu progresser le nombre de personnes sans emplois « la proportion est de 3,6% en 2008 et 4,4% en 2009, soit une hausse 0,8 point » Mais encore une fois ce sont les pauvres qui ont le plus souffert de l'augmentation du chômage, l'Insee constate que l'année 2009 « est marquée par une hausse du nombre de chômeurs » parmi les plus catégories les moins privilégiées. Ces chômeurs représentaient en 2009 « 9,8% des personnes appartenant aux deux premiers déciles contre 8,5% en 2008, soit une augmentation de 1,3 point. »
Cette hausse du chômage a mécaniquement entrainé une augmentation de la pauvreté en France rapporte l'Insee qui défini le taux de pauvreté comme la proportion de personnes ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil de pauvreté est estimé par l'Insee à 60 % du revenu médian (19.080 euros) soit à 954 euros en 2009. 13,5 % de la population française vivait en 2009 en dessous de ce seuil soit 8,2 millions personnes dont la moitié avec moins de 773 euros. Le taux de pauvreté a ainsi progressé de 0,5 point entre 2008 et 2009, et revient à un taux proche de celui de 2007. Les personnes pauvres disposent donc d'un niveau de vie plus faible qu'en 2008. En effet, l'intensité de la pauvreté, qui mesure l'écart entre le niveau de vie médian des personnes pauvres et le seuil de pauvreté, passe de 18,5 % à 19,0 %. Néanmoins « le taux de pauvreté baisse pour les personnes à la recherche d'un emploi en 2009 » car « cette population s'est modifiée avec la crise : plus âgés et plus qualifiés que les chômeurs en 2008, le montant de leurs allocations chômage est plus élevé. »
Si le taux de pauvreté des chômeurs a légèrement fléchi grâce notamment aux aides sociales, les actifs les plus pauvres connaissent de plus en plus de difficultés. En 2009, l'Insee a établi que « 10,1% des actifs ayant au moins 18 ans sont pauvres, soit 2,8 millions de personnes, contre 9,5 % en 2008.» Au sein des personnes occupant un emploi « ce sont les non-salariés qui sont touchés pas la hausse de la pauvreté », note l'institut qui ajoute que « leur taux de pauvreté [est passé] de 15,3% à 16,9% entre 2008 et 2009 », du fait d'une plus grande sensibilité de leur revenus à la conjoncture économique.
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