Le FESF, une « grande poubelle » ?

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Les rumeurs de nouvelles mesures de soutien en Europe alimentent un nouvel espoir mais qui pourrait être rapidement déçu. Dernière en date, la rumeur évoquée, mardi matin, par la chaîne télévisée américaine CNBC, selon laquelle des responsable européens envisageraient de créer un fonds communs de créance qui achèterait de la dette souveraine européenne pour aider les pays endettés.

Des marchés en hausse

CM-CIC Securities note que les indices boursiers « ont particulièrement bien réagi aux rumeurs de nouvelles mesures de soutien en Europe ». «Le Stoxx Europe 600 gagne 1,89% et le CAC 40 1,75%. Aux Etats-Unis, l'espoir d'une sortie de crise en Europe a également porté les marchés financiers (S&P 500 : +2,33% ; Nasdaq : +1,35%). En Asie, les indices boursiers profitent du même mouvement (Nikkei : +2,80% ; Hang Seng : +3,00% ; Kospi : +5,02%). » Lundi matin encore les places financières étaient dans le vert. A Paris, le CAC 40 s'octroyait + 3,25%, à Londres le FTSE 100 gagnait quant à lui 2,27% à 5204 points et à Francfort le Dax progressait de 3,34% à 5523 points.

L'Europe ne plus se voiler la face

Pour CM-CIC Securities, si « le renforcement du FESF décidé le 21 juillet est une bonne nouvelle », « les possibilités de l'utiliser en collaboration avec la BCE permettraient de démultiplier jusqu'à 8 fois sa capacité d'action ». Selon le broker, « une telle solution à l'américaine est une course en avant qui serait un véritable danger pour la zone euro ». Comme l'a précisé Standard and Poor's, l'utilisation du FESF comme levier« ferait porter un risque plus important pour les Etats européens les mieux notées et pourrait provoquer la dégradation de leur note ». Si le FESF est important, CM-CIC Securities considère qu'il « ne doit pas devenir une grande poubelle pour dégager les Etats de leurs créances et les banques de leurs actifs pourris ». Pour conserver sa crédibilité, « l'Europe ne doit pas se voiler la face mais s'attaquer à ses défaillances structurelles . » Le FESF doit permettre de renforcer le corridor de sécurité qui permettra de donner du temps aux Etats pour réduire leurs déficits. L'enjeu est, d'après CM-CIC Securities, « qu'en l'absence du FESF, les gouvernements seraient dans l'obligation de taper très fort dans les dépenses et à court terme pour éviter une hausse des craintes sur leur solvabilité ». Ce mécanisme permet « donc de préserver la croissance à court terme et de ne pas sombrer à l'échelle de l'Europe dans un cercle récessif qui rendrait les efforts budgétaires intenables », conclut le courtier

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