Immobilier, bourse, placements : les crises ont-elles affecté le patrimoine des Français ?

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Fin 2011, le patrimoine des Français, constitué en majorité d'actifs immobiliers (70%), atteint 10.411 Mds€, représentant près de 8 fois leur revenu disponible net.

Le patrimoine des ménages marque une pause en 2011

Mais après un net rebondissement en 2010 (+ 8,1 %), le patrimoine des Français marque une pause en 2011, avec seulement + 4,1 % de progression, telle est la principale information de l'Insee dans sa dernière étude sur le patrimoine des ménages. D'après l'institut des statistiques français, l'origine de cette modération est principalement liée à l'immobilier et aux placements en Bourse. La décélération du prix des terrains (+ 3,4 % en 2011 contre +14,3 % en 2010 a fortement pesé sur le patrimoine des Français. Pourtant, le patrimoine immobilier bâti, les logements, a pour sa part connu une accélération de sa valeur (+9,2 %après +4,5 % en 2010). Mais cette progression de l'immobilier bâti est insuffisante pour contrebalancer le non-bâti. Au total, le patrimoine non-financier, majoritairement constitué d'immobilier, s'est accru de 6 % en 2011 après avoir connu une croissance de presque 9 % en 2010. L'immobilier n'est pas la seule cause de ce léger coup de frein. Très logiquement, leur patrimoine financier s'est également amoindri. Représentant 26 % du patrimoine total des Français, soit presque 2.700 Mds€, les placements financiers ont connu une baisse de -0,8 % en 2011 contre + 5,9 % en 2010, en partie attribuée à la chute des indices boursiers (- 20,8 % sur le CAC 40 en 2011). Un autre facteur contribue à cette cure d'amaigrissement. En effet, le patrimoine financier net des ménages diminue légèrement, leur endettement croissant nettement plus que leurs actifs.

Assurance-vie : toujours le placement préféré des Français ?

Sans surprise, le patrimoine financier reste majoritairement composé d'assurance-vie. Le placement préféré des Français, l'assurance-vie conserve son titre. Mais malgré un encours record (1.430 Mds€), sa progression a été plus modérée. « Cette décélération est liée à la fois à la diminution des souscriptions nettes de contrats d'assurance-vie (34 milliards d'euros en 2011, après 86,5 en 2010), à la baisse régulière de leur rendement depuis la mi-2009 et aux moins-values enregistrées sur les contrats en unités de compte en 2011. » souligne l'Insee.

2011 : une année noire pour les placements en Bourse

Dans le même temps, les avoirs des ménages en actions et titres d'OPCVM (organismes de placement collectif en valeurs mobilières) diminuent de 7,6 % en 2011. Ce recul résulte principalement de « l'évolution défavorable des marchés boursiers (l'indice CAC 40 baisse de 20,8 % en 2011), qui pèse sur les encours et décourage les nouveaux placements. », selon les auteurs de l'étude. « Dans un contexte de fortes incertitudes sur les marchés financiers, les ménages se tournent davantage vers les placements bancaires, ceux-ci présentant à leurs yeux les meilleures garanties de sécurité et de liquidité. » précise l'institut national.

Plébiscite du livret A

Les ménages privilégient notamment les livrets d'épargne, et plus particulièrement le livret A dont le taux a été relevé à 2 % en février 2011, puis à 2,25 % en août. Ces hausses, répercutées sur les taux des livrets soumis à l'impôt, ont pour effet d'en dynamiser également la collecte. Fin 2011, l'encours de numéraire et dépôts des ménages s'élève à plus de 1 200 milliards d'euros.

Les crédits bancaires ralentissent légèrement

Dernière information de cette étude : le passif financier des ménages augmente plus modérément en 2011. Le taux de croissance de leurs crédits bancaires, principalement destinés au financement de leurs acquisitions immobilières, a cru de + 4,6 % après avoir atteint + 5,9 % en 2010.

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