Même la crise de 2009 n'avait pas entraîné un recul de la consommation. Mais, en 2012, selon l'INSEE, la consommation des ménages a diminué de 0,4 % en volume contre une hausse de 0,5 % en 2011. Cette baisse historique, la seconde depuis 1949, après celle de 1993, est liée à l'augmentation du chômage et à la hausse des prélèvements obligatoires décidée par les gouvernements de François Fillon et de Jean-Marc Ayrault. Les ménages ont supporté plus de 20 milliards d'euros d'augmentation de prélèvements. Si les salaires pour ceux qui ont des emplois continuent d'augmenter, ils ne permettent pas de compenser les hausses d'impôts et de cotisations. La consommation effective des ménages est toujours restée selon l'INSEE stable grâce aux dépenses financées directement financées par les administrations publiques. En effet, la hausse de la dépense de consommation individualisable des administrations publiques a été de 1,4 % et celle des institutions sans but lucratif au service des ménages de 1,9 %. Il est fort probable que les administrations publiques ne pourront pas suppléer dans les prochaines années la faiblesse de la consommation des ménages. Ce recul historique de la consommation est directement lié à la baisse du pouvoir d'achat qui se contracte de 0,9 %, après une hausse de 0,7 % en 2011. Selon l'INSEE, au niveau individuel, c'est-à-dire rapporté au nombre d'unités de consommation, le pouvoir d'achat se contracte également de 1,5 % après avoir stagné en 2011. Face à cette chute du pouvoir d'achat, les ménages ont puisé sur leur épargne qui a baissé de 0,4 point, pour s'élever à 15,6 %. En 2013, compte tenu de la poursuite de l'augmentation du chômage et des mesures fiscales adoptées, il est fort probable que ce processus se répète. Les dépenses d'équipement de logement et l'achat de voitures devraient continuer à reculer. La consommation chute également du fait des changements des comportements avec le recours croissant aux sites d'échanges (bon coin...) ou à la location en lieu et place de l'achat (voitures, vélo....). Philippe Crevel, Economiste et Secrétaire Général du Cercle des Epargnants
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