Nouvelles hausses d'impôts au programme de Nicolas Sarkozy

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Après avoir soigneusement distillé ses propositions au fil de l'eau, l'actuel président de la République a dévoilé la totalité de son programme « pour une France forte ». Programme qui comprend bien évidemment une série de mesures destinées à augmenter les recettes fiscales, autrement dit les impôts. Si la plupart de ces mesures sont déjà connues : taxe sur les exilés fiscaux, imposition minimale sur les grands groupes, d'autres sont plus inattendues. Le candidat UMP veut s'il est réélu augmenter la fiscalité sur les dividendes. Cet acharnement à vouloir augmenter l'imposition des revenus du capital apparaît en contradiction avec la volonté et la nécessité d'orienter l'épargne des Français vers l'économie réelle c'est-à-dire les entreprises. Les Français, champions de l'épargne, ont de plus en plus tendance à bouder la bourse et plus généralement tous les produits de placements qui financent directement les entreprises. A l'heure où de nombreux spécialistes expliquent qu'il est capital de se constituer une épargne de longue haleine et que d'autres répètent à l'envi que sur le long terme les placements boursiers sont les plus rémunérateurs, les dirigeants ou futurs dirigeants de la France s'acharnent à vouloir augmenter la fiscalité pesant sur ces placements.

Ne pas confondre niche fiscale et mesure de bon sens

Nicolas Sarkozy propose de diminuer l'abattement de 40 % qui permet pourtant d'éviter que les sommes versées aux épargnants actionnaires subissent une double imposition. Si 100 % des dividendes distribués étaient imposés à l'impôt sur le revenu cela reviendrait à imposer une seconde fois les résultats de l'entreprise déjà soumis à l'impôt sur les sociétés. C'est pourquoi après la disparition de l'avoir fiscal, le législateur a mis en place cet abattement de 40 %. Le président de la République a également évoqué une correction du prélèvement forfaitaire qui à condition d'opter est appliqué sur les dividendes sans donner plus de détail. Ces coups de canifs portés à la fiscalité des dividendes tendent à renforcer l'intérêt de passer pas un PEA pour investir sur les marchés.

Des niches fiscales sur la sellette

Enfin, il est question dans le programme de Nicolas Sarkozy de supprimer certaines niches fiscales permettant de réduire son impôt sur le revenu. Cette fois ce sont les revenus immobiliers qui sont sur la sellette. Le chef de l'Etat dit vouloir de supprimer « la déductibilité des dépenses de gros travaux en revenus fonciers. Cette niche fiscale « bénéficie aux propriétaires qui font des gros travaux dans un appartement qu'ils mettent en location. Comme ces travaux se répercutent dans le prix des loyers, la pertinence de la niche n'est vraiment pas démontrée. » Les principaux intéressés sauront apprécier cette justification à sa juste valeur. Les dépenses resteraient toutefois déductibles lorsque les travaux sont liées à l'accessibilité des personnes handicapées ou au désamiantage. Plus anecdotique mais néanmoins symbolique, Nicolas Sarkozy songe à aligner les impôts payés par les élus locaux sur règles de droit commun.

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