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Apparue au début des années 1970 aux Etats-Unis afin de faciliter l'octroi de prêts immobiliers, la titrisation est une opération financière consistant à rendre liquides des actifs qui à l'origine ne le sont pas ou peu (par exemple des créances) afin de pouvoir les vendre sur le marché des capitaux.
Par cette technique, le détenteur d'actifs illiquides cherche soit des financements tout simplement soit à évacuer tout ou partie du risque associé au portefeuille. Par ailleurs, depuis que le comité de Bâle a émis les recommandations de Bâle 1 en 1988, la titrisation a aussi joué le rôle d'un instrument de gestion du capital dont les banques ne se sont pas privées pour se conformer au ratio de fonds propres (ratio Cooke - 8%) imposé par les Accords de Bâle.
Le processus de titrisation s'effectue en plusieurs étapes et fait intervenir différents acteurs. Tout d'abord, le cédant, c'est-à-dire l'entité (entreprises ou banques) qui veut se séparer des actifs illiquides, les rassemble selon leur nature (créances diverses telles que des crédits immobiliers ou à la consommation, loyers, factures...) au sein d'un portefeuille. Ce dernier est cédé à une société ad hoc (Special Purpose Vehicle (SPV) ou Fonds Commun de Titrisation (FCT) anciennement fonds commun de créances) aussi appelée véhicule de titrisation qui joue le rôle d'intermédiaire entre le cédant et les investisseurs. En effet, la société de gestion acquiert le portefeuille d'actifs titrisés en émettant elle-même des titres de créances négociables adossés aux créances illiquides, communément appelés asset-backed securities (ABS). Le prix de souscription aux obligations émises par la société intermédiaire payé par les investisseurs permet à celle-ci de retourner au cédant la valeur de ses actifs d'origine sous forme parfaitement liquide.
La croissance continue de l'immobilier américain de 2000 à 2007 portée par la faiblesse des taux directeurs de la Fed entre 2000 et 2003 (1% en 2003) a fortement incité les banques à utiliser l'outil de la titrisation pour rendre liquides les emprunts immobiliers déjà accordés et donc accroître leur capacité à prêter. En 2007, lorsque la bulle immobilière a éclaté et que les prix immobiliers ont chuté, tous les établissements bancaires ont cherché à se séparer des actifs subprimes qui à cause de la titrisation massive n'étaient plus identifiables. La titrisation des prêts subprimes a donc constitué un facteur aggravant puisqu'elle a démultiplié le risque, contaminant davantage l'ensemble du système bancaire. Ensuite la machine infernale était lancée, chaque banque craignant d'être le créancier d'un établissement détenant ces actifs toxiques invisibles se refusa à toute activité sur le marché interbancaire du jour au lendemain qui fut donc paralysé. Autrement dit, les banques refusent de se prêter les unes aux autres. Cette crise de liquidité finit par mettre en faillite de nombreuses banques et assureurs (dont Merril Lynch, Bear Stearns, Lehman Brothers, AIG). La crise des subprimes s'est alors muée en crise financière puis en crise économique.
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a appelé le 16 janvier lors de la présentation de ses voeux le secteur financier Français à développer la titrisation des crédits immobiliers : « Il apparaît indispensable que nous nous donnions les moyens de développer une titrisation déconsolidante des crédits immobiliers résidentiels (...) ». La titrisation des prêts subprimes a donc constitué un facteur aggravant puisqu'elle a démultiplié le risque, contaminant davantage l'ensemble du système bancaire. Ensuite la machine infernale était lancée, chaque banque craignant d'être le créancier d'un établissement détenant ces actifs toxiques invisibles se refusa à toute activité sur le marché interbancaire qui fut donc paralysé. Cette crise de liquidité finit par mettre en faillite de nombreuses banques et assureurs (dont Merril Lynch, Bear Stearns, Lehman Brothers, AIG). La crise des subprimes s'est alors muée en crise financière puis en crise économique.
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