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Chine & USA : les mauvaises vibrations

01/07/2010 - 18:45 - Sicavonline


Chine & USA : les mauvaises vibrations

Les statistiques publiées ce jeudi tant en Chine qu'aux Etats-Unis sont venues saper davantage le moral de marchés actions, que tourmente le risque du double dip (double creux). Les notables inflexions des indices des directeurs d'achat constatées chez l'une comme chez l'autre des deux puissances économiques accréditent le scénario d'un ralentissement de la croissance mondiale, et cela, au plus mauvais moment pour la zone euro.

L'emploi US ne va pas mieux

Alors que les dernières estimations du cabinet ADP ont souligné l'anémie du marché de l'emploi aux Etats-Unis (13.000 emplois créés en juin contre 60.000 créations de postes attendues), il se confirme, statistique après statistique, que l'économie américaine, dont la croissance a été révisée à la baisse pour n'être plus que 2,7 % au 1er trimestre 2010, est en phase de décélération. Sur le front de l'emploi, les nouvelles du jour n'ont pas été plus rassurantes que celles de la veille. Selon le département américain du travail, les demandes hebdomadaires d'allocation chômage ont augmenté de 13.000 unités au cours de la semaine achevée le 26 juin, pour atteindre un total de 472.000 contre 455.000 attendues. La moyenne sur quatre semaines des nouvelles inscriptions chômage s'est accrue de 3.250 unités depuis la semaine close au 19 juin. Plus inquiétant encore, ont été dénombrés 43.000 chômeurs indemnisés supplémentaires, ce qui porte leur total à 4,616 millions.

L'immobilier toujours en crise aux Etats-Unis

Par ailleurs, les dernières statistiques de la National Association of Realtors qui font état d'un écroulement des promesses de ventes de logements outre-Atlantique démontrent que les années d'excès de l'immobilier américain ne sont pas encore pleinement purgées. L'indice des promesses de ventes de logements, qui avait progressé de 23 % lors des quatre premiers mois de l'année, a ainsi dévissé en mai de 30 % à 77,6 points contre 110,9 points en avril. En glissement annuel, le recul reste significatif : - 15,9 %. L'abcès immobilier, qui a gangrené le système financier et abouti à la crise, continue donc à suppurer.

L'ISM manufacturier en forte baisse

Pour couronner le tout, l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur manufacturier qui reflète l'évolution de l'activité industrielle aux Etats-Unis est retombé en juin à 56,2 points contre 59,7 points en mai. Les économistes anticipaient une décélération de l'activité mais pas de cet ordre -le consensus tablait sur un retour aux 59 points. Il semble que la très nette décélération du mouvement de restockage ait affecté l'activité. Exane BNP Paribas relève pour sa part dans une note que « le moindre dynamisme des exports et la détérioration des conditions financières ont amplifié la chute » de l'indice ISM. La baisse des marchés financiers, notamment, a pu « tempérer les décisions d'investissement et d'embauche des industriels. L'économie américaine [étant] très sensible aux conditions financières. »

Pas de panique ! ...pour le moment...

Cependant Exane BNP Paribas note aussi que l'activité manufacturière est toujours en croissance aux Etats-Unis (NDLR : c'est en dessous des 50 points que l'indice ISM est réputé refléter une décroissance) et que les carnets de commande sont fournis. « En clair, un ralentissement se dessine nettement pour le 2nd semestre 2010, mais le momentum d'activité semble suffisamment élevé pour écarter un retour en récession à cet horizon. » Un sentiment que partage Bruno Cavalier, le chef économiste d'Oddo Securities. « Le pic de croissance est bel et bien passé, estime-t-il dans un papier consacré à la chute de l'indice ISM. Ce qui est devant nous (d'ici six prochains mois) n'est pas (...) une récession ; c'est un freinage finalement assez classique à ce stade du cycle. » Et puis précise-t-il en se voulant rassurant, l'industrie ne compte que pour 10 % du PIB américain. Le problème est que les Etats-Unis ne sont... qu'un aspect du problème pour les marchés financiers. Le ralentissement de la croissance chinoise en est un autre, peut-être même plus important encore, tant la Chine apparaît aujourd'hui comme la locomotive de l'économie mondiale.

Le ralentissement se profile en Chine et dans le reste de l'Asie, une mauvaise affaire pour l'Europe

Une fois encore, les toutes dernières statistiques en provenance de l'ex-Empire du Milieu donnent des sueurs froides à des investisseurs, qui ont jusqu'alors placé tous leurs espoirs d'évitement du double creux dans le formidable développement économique de la République populaire. L'indice PMI des directeurs d'achat publié par le gouvernement chinois est donc tombé à 52,1 points en juin contre 53,9 points en mai. Même tendance avec celui que publie HSBC : il accuse, lui aussi, un repli marqué à 50,4 points le mois écoulé contre 52,7 points en mai. Ces baisses supérieures aux attentes ne peuvent qu'aviver la nervosité d'investisseurs rendus déjà tremblants par la crise de la dette souveraine dans la zone euro. Et à raison, car comme le remarque Philippe Waechter, le directeur de la recherche de Natixis AM, la Chine n'est pas un cas isolé en Asie. La même inflexion de l'activité transparaît dans les indices PMI des directeurs d'achat de Taiwan et de Corée. « La dynamique de l'activité ralentit donc dans trois des grands pays asiatiques, souligne-t-il dans un article de ce jour. (...) Cette inflexion arrive au mauvais moment pour les européens. » En effet les politiques budgétaires restrictives, instaurées en Europe, ont été élaborées dans l'idée d'une croissance mondiale toujours très positive. « L'impulsion en provenance de l'extérieur » était censée « compenser les effets de ralentissement de la demande interne » générés par ces politiques d'austérité. Un scénario qui a pris, ce jeudi, quelque peu du plomb dans l'aile.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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