D'après la dernière lettre de conjoncture des notaires de Paris - Ile-de-France, l'activité immobilière en Ile-de-France a bien résisté en 2011 avec une baisse des ventes finalement assez modérée et un niveau de prix qui demeure historiquement soutenu.
Sur l'ensemble de l'année 2011, les prix ont continué à grimper. Du coup, Paris affiche un nouveau record au 4e trimestre 2011. Les notaires de Paris - Ile-de-France indiquent que le prix moyen du mètre carré a franchi un nouveau cap à 8.390 euros le mètre carré. Le marché parisien reste un cas à part par rapport à l'ensemble de la région. Le recul des ventes est plus marqué dans la capitale que sur l'ensemble de la région. Sur les trois derniers mois de l'année, la flambée des prix a fortement ralenti avant que les valeurs ne se stabilisent ou commencent même à reculer dans certains arrondissements de la capitale. Le prix du m² dans l'ancien a ainsi faiblement progressé de 0,2 % au cours du dernier trimestre 2011 mais sur un an la hausse reste soutenue avec une nouvelle augmentation de 14,7 %.
Tous les arrondissements ont profité de cette flambée. A part le 19e, tous se payent plus de 7.000 euros/m². Sept arrondissements dépassent même le seuil symbolique des 10 000 euros/m². Le 6e reste le plus prisé des arrondissements parisiens avec un mètre carré qui se négociait en moyenne 13.100 euros (prix médian). La note peut être encore plus salée dans certains quartier particulièrement recherchés, notamment à St Germain des près avec un mètre carré qui se vend en moyenne 14.510 euros. Viennent ensuite le 7e (12.330 euros/m²) et le 4e (11.480 euros/ m²>). Le 1er arrondissement (10.630 euros/m²), le 5e (10.580 euros) et le 3e (10.370 euros) sont juste un cran en dessous. A l'autre bout de l'échelle des prix, on retrouve donc le 19e (6.580 euros/m²>), le 20e (7.170 euros/m²), et le 10e (7.340 euros/m²) restent les arrondissements les plus abordables de la capitale.
Les prix n'augmentent pas qu'à Paris. La banlieue parisienne connaît le même phénomène mais à une échelle moindre. En petite couronne, le m2 s'est apprécié de 8,8 % en 2011. En grande couronne, la hausse est plus modérée (+ 5 %). Sur l'ensemble de l'Ile-de-France, les prix à l'achat d'un appartement dans l'ancien ont progressé de 10,6 %. Mais la hausse se concentre sur les 9 premiers mois de l'année. Sur le dernier trimestre, les prix accusent en effet une baisse de - 0,7 % en petite couronne, - 0,9 % en Grande couronne et de - 0,4 % sur la région. Malgré la pause observée au 4e trimestre, les prix des logements parisiens ont en 27 mois, soit un peu plus de deux ans, grimpé de 39 % ce qui donne en euros 2.370.
Dans les mois à venir, la situation va changer. Les notaires disent attendre « la rupture avec cette évolution anormale. » La décélération des prix est « indispensable » estiment les notaires qui espèrent « qu'elle se poursuive afin que le marché s'assainisse et que les acquéreurs retrouve un niveau de solvabilité satisfaisant. »
Les notaires pronostiquent donc une inversion de tendance jugeant que les prix de l'immobilier en Ile-de-France vont désormais se contracter. La baisse des prix semble aujourd'hui le scénario le plus probable indique les notaires. Ainsi, selon les secteurs, les prix devraient reculer de 5 % à 10 %. Au vu des indicateurs avancés, l'érosion des prix de vente début 2012 laissent plus de place au doute. Les prix pourraient ainsi baisser de l'ordre de 1% dans Paris pendant les 3 premiers mois de l'année. Cette baisse se poursuivra au moins jusqu'au début du printemps.
Cette baisse persistera-t-elle ? Les notaires préfèrent rester prudents et ne pas se risquer à des prévisions hasardeuses. Ils jugent toutefois que la baisse ne peut être durable qu'à la condition que la construction de logements neufs s'accélère durablement en Ile-de-France. N'oublions pas que l'envolée des prix constatée ces dernières années est fortement corrélée à la pénurie de logements. Si ce problème n'est pas résolu, les prix pourraient à nouveau prendre le chemin de la hausse. « Les moteurs à l'activité immobilière subsistent (pierre valeur refuge, taux d'intérêt bas...) même si d'autres facteurs puissants (dégradation contexte économique, inquiétudes des ménages, disparition des aides financières...) laissent plutôt présager la poursuite des ajustements des prix. » concluent les notaires.
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