Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi dans son discours de politique générale à l'Assemblée Nationale les réformes à venir du secteur du logement.
Le chef du gouvernement a affirmé qu'« avant la fin du mois [de juillet], un décret encadrant les loyers dans les villes où les tensions sont les plus fortes sera adopté. » Les contours de cette mesure, proposée par François Hollande pendant la campagne présidentielle, sont déjà connus. D'une part, l'encadrement s'appliquera à la relocation ou au renouvellement du bail d'un logement. D'autre part, le montant fixé ne pourra dépasser les loyers moyens des logements voisins comparables. Les professionnels de l'immobilier avaient exprimé de vives craintes sur le mécanisme. Le gouvernement ne les a pas écoutés.
Jean-Marc Ayrault a également fixé « un objectif de construction annuelle de 500.000 logements, dont 150.000 logements sociaux. » Ce souhait concorde avec un des engagements de François Hollande, qui toutefois s'était montré plus précis dans son programme. « J'agirai pour que soient construits au cours du quinquennat 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants, [...] dont 150.000 logements très sociaux », avait ainsi écrit le candidat socialiste à l'élection présidentielle. Trois réformes doivent permettre d'atteindre les objectifs du gouvernement. D'abord, Jean-Marc Ayrault a dit prévoir une augmentation du plafond du Livret A, sans indiquer le futur montant maximal. François Hollande avait promis de doubler le plafond de ce livret (de 15.300 à 30.600 euros), dont une partie des encours finance la construction de logements sociaux. Mais le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a affirmé mardi que la réforme sera mise en œuvre « au rythme des besoins. » Le flou du Premier ministre montre que le gouvernement a entendu les craintes des banques. Ensuite, conformément à une autre proposition de l'actuel président de la République, le locataire de Matignon a déclaré que « les terrains vacants de l'Etat [...] seront mis gratuitement à la disposition des collectivités locales dans des programmes d'aménagement urbain respectueux de la mixité sociale. » Enfin, toujours selon le Premier ministre et en accord avec le projet de François Hollande, les communes qui ne rempliront pas leur quota de construction de logements sociaux seront plus lourdement sanctionnées. Les pénalités prévues par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) seront en effet multipliées par cinq. Ce texte impose aux villes de plus de 4.500 habitants de disposer de plus de 20 % de logements sociaux. En revanche, Jean-Marc Ayrault n'a pas repris l'engagement de l'ancien candidat de rehausser le plancher à 25 %. La crise du logement émeut visiblement le gouvernement. Mais les solutions envisagées seront-elles vraiment efficaces ?
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