(AOF) - BNP Paribas a réalisé au deuxième trimestre un résultat net part du groupe de 1,848 milliard d'euros, en repli de 13,2%, et un résultat brut d'exploitation de 3,761 milliards d'euros, en retrait de 14,1%. Le consensus Reuters pour le résultat net s'élevait à 1,74 milliard d'euros. La banque a annoncé une baisse de 36,8% du coût du risque à -853 millions d'euros. Il progresse cependant de 4,5%, hors coût du risque sur la Grèce au deuxième trimestre 2011. Le produit net bancaire a reculé de 8% à 10,098 milliards d'euros. Il a été pénalisé par le recul de 23,6% de l'activité dans sa banque de financement et d'investissement. Dans une interview accordée à Reuters, le directeur général de la banque, Jean-Laurent Bonnafé a déclaré qu'il était très confiant pour la seconde partie de l'année. Concernant sa solidité financière, BNP Paribas a annoncé que l'objectif d'exigence de fonds propres de la réglementation Bale 3 à 9% était presque atteint. Son ratio de fonds propres durs sur cette base s'est élevé à 8,9%. La banque a souligné son plan d'adaptation est largement en avance sur ses objectifs, 90% a été réalisé. Celui-ci avait pour but une augmentation de 100 points de base du ratio de fonds propres durs selon les normes Bale 3.
Coût du risque : Le coût du risque est constitué de l'ensemble des coûts inhérents aux risques : risques de change, de défaillance, ou encore de crédit. L'ensemble de ces risques représente un coût, qui s'explique par l'obligation de provisionner les comptes en cas de litiges dans leurs valeurs. - Le groupe redistribue environ un tiers de ses résultats en dividende.
Les points faibles de la valeur
- Le titre de la banque reste des plus volatils en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier. Les craintes de défaut d'un ou plusieurs pays périphériques européens, d'une sortie de la Grèce de la zone euro, et les interrogations sur les recapitalisations des banques européennes alimentent cette volatilité ; - L'effort d'adaptation, en termes de réduction de la taille des bilans et de moindre dépendance aux marchés de capitaux (deleveraging), est très brutal pour les banques ; - Le débat sur le rôle du modèle de la banque universelle dans la crise actuelle pèse sur l'ensemble du secteur ; - L'environnement de taux bas pèse sur les activités de banque de détail, plus précisément sur les marges sur dépôts ; - La banque ne souhaite pas modifier son " mix business " en faveur des pays émergents.
Comment suivre la valeur
- Les valeurs bancaires sont considérées comme des titres " value " depuis les effets de la crise financière ; - Les deux opérations de LTRO à 3 ans initiées par la BCE (fin décembre 2011 et fin février 2012) ont diminué fortement le niveau de crainte sur le secteur bancaire ; - Le retour sur fonds propres (ROE), qui mesure la rentabilité des banques, est l'un des ratios clé du secteur ; - En tant que valeur financière le titre est influencé par une série d'éléments : (i) les taux d'intérêt dont l'évolution dépend des politiques monétaires (notamment des banques centrales européenne et américaine), (ii) l'état des Bourses mondiales qui influencera ses activités de banque de financement et d'investissement et de gestion d'actifs, (iii) les niveaux de consommation et d'épargne des ménages qui auront un impact sur les performances de la banque de détail ; - Le coût du risque reste à surveiller ; - Surveiller également la mise en place du dispositif "de Bâle III" qui oblige les banques à augmenter leurs fonds propres pour résister aux crises. Le Comité exige que les établissements financiers affichent d'ici au 1er janvier 2019 un ratio de solvabilité Tier 1 (le noyau dur des capitaux propres des institutions financières) d'au moins 4,5%, contre 2% jusque-là. Un matelas supplémentaire de 2,5% est également exigé. Ce qui porte le pourcentage total à 7%.
Finance - Banques
La crise de la dette fait peser une vraie menace sur le secteur bancaire. 2012 est une année marquée par le renforcement de la réglementation et les incertitudes conjoncturelles. L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle pourrait abaisser les notes de dix-sept grandes banques internationales et de cent-quatorze institutions financières européennes, pour tenir compte de l'impact de la crise de la dette souveraine sur le système financier. Ce sont les établissements actifs sur les activités de marché qui sont les premiers concernés par ces dégradations, du fait notamment de conditions de financement plus difficiles. Neuf banques visées par ces dégradations sont européennes, car elles ont été particulièrement touchées par la crise de la zone euro. Si les notes de BNP Paribas, Crédit Agricole, Deutsche Bank, HSBC et Barclays pourraient être révisées de deux crans, celles de Credit Suisse, UBS et Morgan Stanley pourraient même être abaissées de trois degrés. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 71.61 EUR | ||||||||
Date du cours | 16/05/2024 | ||||||||
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