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Bourse : « le CAC 40 à 3500 points se trouve à son prix d'équilibre », selon Romain Boscher de Groupama AM.

31/08/2010 - 10:05 - Sicavonline


Bourse : « le CAC 40 à 3500 points se trouve à son prix d'équilibre », selon Romain Boscher de Groupama AM.

Romain BOSCHER, Directeur des gestions de Groupama AM

Romain Boscher, directeur des gestions de Groupama AM, a déjà exprimé ses certitudes sur Sicavonline : les bénéfices des entreprises seront stables en 2011 du fait de l'augmentation de la fiscalité et d'une réglementation plus contraignante dans le secteur financier. Nous lui avons par conséquent demandé quelles étaient, selon lui, les perspectives possibles pour le marché actions et le CAC 40.

Romain Boscher, vous nous avez expliqué lors d'un précédent entretien que « les analystes oublient que la tendance est à la hausse des impôts et à un renforcement de la régulation » (lire l'article) et que les profits des entreprises seraient globalement stables en 2011. Le marché n'est donc pas sous-valorisé avec un CAC 40 à 3500 points ?

Non, le marché actions est à son prix d'équilibre lorsque le CAC 40 est à 3500 points, puisqu'en effet nous estimons que les bénéfices par action nets d'impôt et d'augmentation de capital seront équivalents à ceux de 2010. Nous ne prévoyons pas de décroissance des bénéfices mais ceux-ci vont rester sur un plateau.

N'y a-t-il pas tout de même des possibilités de bonnes surprises ?

Pas vraiment, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire sur Sicavonline les bénéfices des entreprises pendant une grosse décennie ont agréablement surpris parce que l'environnement était année après année toujours plus favorable avec moins de régulation, moins d'impôt, moins de prélèvements en tous genres, et un recours toujours accru à l'endettement de l'économie dans son ensemble. Ce paradigme idéal pour les bénéfices s'est inversé, avec plus d'impôts à attendre, plus de réglementation, et moins d'effet de levier, en un mot moins d'endettement, alors qu'entre 1995 et 2007 l'économie a « carburé » à la dette.

En attendant, pour le moment, les profits augmentent sensiblement.

Oui, nous assistons selon les zones à des hausses de 20 %, 30 %, 40 %, voire 60 % des bénéfices en grande partie grâce au re-stockage. Mais il faut être conscient que nous mettrons des années à digérer la crise de la dette de 2007 et que la digestion de ce choc a deux principales conséquences : elle freine la croissance structurelle et elle interdit tout emballement à la hausse de l'activité et donc de la croissance. D'ailleurs comment pourrait-on croire à une possibilité d'accélération de l'activité quand dans les pays développés avec des taux à zéro et une injection de liquidités historique, nous parvenons à peine à entretenir un soupçon de croissance. S'il doit y avoir une surprise sur la croissance et les bénéfices des entreprises, il y a plus de chances, malheureusement, qu'elle soit négative que positive.

Sur quel niveau faut-il investir en actions ?

Si comme nous, vous ne croyez pas à une replongée en récession, mais à une inflexion de la croissance et à une stabilisation des bénéfices, vous attendez d'être sensiblement en dessous de 3500 points pour commencer à accumuler. Il nous parait raisonnable d'acheter quand il existe un potentiel de gain de 10 %. Les dividendes offrant en moyenne un rendement de 3 % à 4 %, il faut donc que le CAC 40 soit au moins 6 % à 7 % en dessous du niveau cible. Aux alentours de 3200 points, on peut donc se remettre à accumuler et on allège à 3800 points.

Sectoriellement, où situez-vous les risques et les opportunités sur le marché actions ?

Le secteur financier reste pour nous un secteur risqué que nous sous-pondérons. Les acteurs du secteur qui seront tôt ou tard soumis à plus de régulation devront encore renforcer leur fonds propres par des augmentations de capital. Et ce ne sont pas les stress tests qui nous convaincront du contraire puisque certains des critères de stress retenus étaient moins stressants que la situation réelle où se trouvaient les banques au moment des stress tests ! Nous sommes par ailleurs négatifs sur tous les secteurs « immobiles » et positifs sur les secteurs « mobiles ». Les secteurs immobiles sont pour nous tous ceux qui ne peuvent pas échapper à la pression fiscale en se délocalisant. Nous rangeons dans cette catégorie les télécoms et les utilities (NDLR : les services aux collectivités). Quand vous êtes opérateur de centrales nucléaires, si le pouvoir politique décide de vous taxer davantage, il vous est impossible de re-localiser vos centrales nucléaires en Chine ou au Brésil. Et c'est comme cela qu'en Allemagne, Angela Merkela a fait disparaître d'un claquement de doigt 10 % des profits de E.ON et de RWE. La même chose peut se produire avec les opérateurs télécoms qui ne peuvent délocaliser leurs réseaux. A l'inverse, les secteurs de biens de consommation, de biens d'équipements, les secteurs de services qui sont des secteurs mobiles sont très difficiles à taxer du jour au lendemain par les Etats car leur délocalisation serait encore plus dommageable pour la croissance. Nous privilégions ces secteurs dans notre gestion. Propos recueillis par Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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