Croissance allemande confirmée à 0,4 % au quatrième trimestre 2010

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

« L'Office fédéral des statistiques a confirmé son estimation préliminaire», indique l'équipe de recherche économique de BNP Paribas. « La croissance du PIB s'est établie à 0,4 % t/t. Le PIB, en hausse de 4 % sur un an au quatrième trimestre, a progressé de 3,5 % sur l'ensemble de l'année 2010 (après -4,7 % en 2009). Le PIB restait, au quatrième trimestre 2010, inférieur de 1,4 % au point haut antérieur à la crise. » « La croissance des exportations a légèrement ralenti au quatrième trimestre (+2,5 % t/t, après +2,7 % t/t au T3 2010), mais les exportations nettes ont apporté une contribution positive de 0,7 point à la croissance (après +0,7 point au T3 2010), sous l'effet d'un ralentissement notable des importations (+0,9% t/t, après +1,4% t/t au T3 2010). Parallèlement, les stocks ont apporté une contribution négative de 0,4 point à la croissance (après -0,8 point au T3 2010) », notent les chercheurs de la banque dirigée par Baudouin Prot. « L'investissement en machines et biens d'équipement a affiché sa quatrième hausse consécutive (+2,6 % t/t au T4 2010, après +5 % t/t au T3 2010), mais il a augmenté à un rythme plus lent qu'au cours des trimestres précédents. Celui-ci, en hausse de 10,4 % en 2010 (-22,6 % en 2009), reste inférieur de 11,3 % au point haut du dernier trimestre 2007. » Les économistes de BNP Paribas considèrent que « les mauvaises conditions climatiques ont pesé sur certains types de dépenses, dont la consommation. La consommation privée a ainsi progressé à un rythme plus modéré qu'au cours des deux trimestres précédents (+0,2 % t/t, après +0,5 % t/t au T3 2010), mais elle a continué de soutenir l'activité. La consommation publique a progressé de 0,6 % t/t (après +1,5 % t/t au T3 2010). » « La hausse de l'investissement en machines et biens d'équipement et celle de la consommation ont ainsi pu pallier le repli notable de l'investissement dans la construction (-3,9 % t/t, après -0,8 % t/t au T3 2010), consécutif aux mauvaises conditions climatiques observées à la fin de 2010. » « L'économie allemande bénéficie d'un acquis de croissance de 1,2 % pour 2011 », selon les experts de la banque française. « Le PIB devrait par ailleurs se maintenir sur un sentier de croissance soutenue au premier trimestre et au cours des mois suivants. Il devrait ainsi afficher une croissance proche de 3 % en 2011. » « L'activité devrait bénéficier d'un effet de rattrapage après l'épisode neigeux de la fin de 2010, particulièrement dans le secteur de la construction. En outre, l'évolution des commandes manufacturières, en hausse de 2,7 % t/t au quatrième trimestre (après +1,8 % t/t au T3 2010), annonce une croissance robuste de l'activité manufacturière au cours des prochains mois. La bonne tenue de la demande étrangère hors zone euro, notamment celle des pays émergents, devrait en effet pallier la faiblesse de la demande en provenance de la zone euro. » « Les conditions de financement avantageuses, l'accroissement du taux d'utilisation des capacités de production et la poursuite anticipée de la croissance des exportations devraient en outre soutenir l'investissement en machines et biens d'équipement », ajoutent les économistes de BNP Paribas. « Les indicateurs d'activité (IFO, PMI) annoncent d'ailleurs une croissance soutenue de la production manufacturière au cours des prochains mois. Le PMI manufacturier se situait, en effet, en février à son niveau le plus élevé depuis la création de l'indice (62,6, après 60,5 en janvier 2011). Enfin, le recul du taux de chômage et la hausse probable des salaires devraient soutenir la consommation privée et l'activité dans les services au cours des prochains mois. »

Déficit public de 3,3 % du PIB en 2010

L'équipe de recherche économique de BNP Paribas signale par ailleurs que « le déficit général des finances publiques (soldes budgétaires cumulés des administrations centrales, locales et de sécurité sociale) s'est légèrement creusé en 2010 (3,3% du PIB en 2010, après 3% en 2009). Le gouvernement allemand a laissé jouer les stabilisateurs automatiques en 2010 et avait accordé d'importantes aides fiscales dans le cadre des plans de relance de novembre 2008 et janvier 2009. Le déficit s'établit ainsi à 81,6 milliards d'euros (après -72,9 milliards d'euros en 2009). »