Les dépenses des ménages français repartent en février

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« Les dépenses des ménages en biens manufacturés restent plutôt bien orientées début 2011 », selon les économistes de BNP Paribas. Elles ont rebondi de 0,9 % en février, plus que les 0,5 % attendus par le consensus des économistes, après avoir reculé de 0,3 % en janvier. « Les achats automobiles se maintiennent à un niveau élevé, bénéficiant selon l'INSEE de l'effet retardé de commandes effectuées fin 2010 juste avant la diminution de la prime à la casse. Après un bond de 14,6 % au [quatrième trimestre] 2010, ces achats ont diminué [de 6,4 %] en janvier, mais se sont légèrement redressés en février » avec une hausse de 1%. « Par rapport à février 2010, ils sont encore en hausse de plus de 13 % [en glissement annuel].» Les économistes de BNP Paribas expliquent également la progression des dépenses en février par la « bonne tenue des dépenses en équipement du logement (+0,9 %), ainsi que des achats textiles (+4,2 %) durant la période des soldes. En revanche, après une nette progression en janvier, les achats d'autres produits manufacturés ont légèrement diminué en février. » « Dans l'ensemble, ces données sont plutôt favorables pour l'évolution de la consommation des ménages au [premier trimestre] 2011, en partie parce que la correction attendue des achats automobiles semble être plus tardive que prévu », analysent les chercheurs de la banque dirigée par Baudouin Prot. « Les autres types d'achats sont également bien orientés et, au total, l'acquis de croissance des dépenses en produits manufacturés atteint 1,4 % en février. » L'équipe de recherche économique de la BNP Paribas considère que «la bonne tenue de la consommation est en ligne avec l'évolution du climat des affaires dans le commerce de détail. Très élevé fin 2010, l'indice mesuré par l'INSEE a diminué début 2011, mais se maintient à un niveau favorable (103 en mars). Les perspectives pour l'évolution de la consommation restent toutefois mitigées. Outre qu'une correction finira par se matérialiser sur le marché automobile, les enquêtes montrent que les ménages sont très inquiets de l'évolution récente des prix. De fait, et à moins d'une accélération marquée des créations d'emplois, le maintien de l'inflation à un niveau relativement élevé n'autorisera que de faibles gains de pouvoir d'achat dans les mois à venir. »