Pour la troisième semaine consécutive, le CAC 40 a clôturé dans le rouge. La dette souveraine grecque a continué à peser sur les marchés tandis que des statistiques américaines décevantes et la perspective d'un ralentissement de la croissance allemande ont désorienté les investisseurs. Du coup, l'indice phare de la Bourse de Paris a plié de 0,7 % entre lundi et vendredi pour terminer à 3.990,85 points.
La dette publique de la Grèce a encore tourmenté les investisseurs, toujours inquiets d'une restructuration. Lundi, l'UE et le FMI (sans Dominique Strauss-Kahn, inculpé pour agression sexuelle) se sont réunis à ce sujet à l'occasion du sommet de l'Eurogroupe. Si l'hypothèse d'une restructuration de grande ampleur a pour l'instant été écartée, plusieurs voix, dont celle du président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, se sont prononcées en faveur d'une restructuration « douce », qui prendrait la forme d'un rééchelonnement de la dette. Une option que la Grèce serait prête à étudier, d'après les propos du ministre grec des Affaires étrangères, Spyros Kouvelis. Cette avancée relativement timide n'a pas suffi à rassurer les milieux financiers, d'autant que Fitch a dégradé vendredi de trois crans, à B+, la note de la dette souveraine grecque, avec une perspective négative. L'agence de notation financière française redoute que l'UE et le FMI ne retardent l'octroi du prêt de 110 milliards d'euros destiné à la Grèce.
La conjoncture ne s'est pas avérée plus encourageante outre-Atlantique. La production industrielle aux Etats-Unis, attendue en hausse de 0,7 % en avril par le consensus des économistes, est restée inchangée. Et le mois de mai pourrait rester moribond, au vu des indicateurs d'activité. L'indice « Empire Manufacturing » de la Fed de New York a chuté de 21,7 points en avril à 11,88 points en mai, tandis que l'indice « Philly Fed » de la Fed de Philadelphie a cédé 14,6 points pour tomber à 3,9 points. En outre, les indicateurs avancés du Conference Board, qui donnent une estimation de l'évolution de l'économie américaine, ont reculé de 0,3 % en avril, signant leur première baisse depuis juin 2010. Dans le même temps, le secteur immobilier américain a continué à faire grise mine. Les mises en chantier de logements ont plongé de 10,6 % en avril, à 523.000 unités en rythme annualisé, tandis que les permis de construire accordés ont reculé de 4 %, à 551.000. En outre, les ventes de logements existants aux Etats-Unis ont baissé de 0,8 % le mois dernier pour descendre à 5,05 millions d'unités en rythme annuel.
A ces chiffres décevants s'est ajoutée une crainte sur l'évolution de la croissance en Allemagne, locomotive de l'Europe, qui a vu son PIB croître de 1,5 % au premier trimestre (par rapport aux trois mois précédents) pour dépasser son niveau d'avant-crise. Vendredi, la Bundesbank (Banque centrale d'Allemagne) a annoncé qu'elle anticipait un ralentissement de l'expansion économique dans les prochains mois.
Dans ce contexte peu réjouissant, seul Technip a pu sortir du lot avec une appréciation de 3,6 %. Egalement sur le podium, Accor et Publicis Groupe ont gagné 2,02 % et 1,56 %. Ce dernier a bénéficié d'une recommandation de la banque HSBC, qui est passée de « neutre » à « pondérer » sur le titre. A l'opposé, Alcatel-Lucent a perdu 5,73 %, suivi d'Arcelormittal (-4,06 %). Bouygues, de son côté, a vu son titre fléchir 3,89 %. Le résultat net du groupe est descendu à 34 millions d'euros au premier trimestre, après être ressorti à 181 millions d'euros au premier trimestre 2010. Par ailleurs, le secteur automobile a été pénalisé par la baisse de 2,7 % du nombre de voitures immatriculées dans l'Union Européenne entre janvier et avril 2011, en comparaison avec la même période l'an dernier. Peugeot et Renault ont glissé de 3,53 % et 3,2 % tandis que le pneumaticien Michelin a vu son cours se déprécier de 3,67 %.
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