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La croissance mondiale devrait stagner en 2012, selon le Black Rock Investment Institute

23/08/2012 - 14:15 - Sicavonline (mis à jour le : 08/08/2014 - 15:40)


La croissance mondiale devrait stagner en 2012, selon le Black Rock Investment Institute

Dans sa dernière étude, le BlackRock Investment Institute anticipe comme probable une stagnation de la croissance mondiale en 2012.

« La probabilité d'une stagnation a augmenté et celle d'une divergence a diminué : compte tenu du ralentissement de l'économie mondiale, des rebondissements que continue de connaître la crise de la dette de la zone euro et du scepticisme du marché à l'égard des mesures prises par les dirigeants politiques, une stagnation nous semble désormais plus probable. Ce scénario repose principalement sur l'hypothèse d'une croissance économique poussive dans les pays développés et d'épisodes d'évolution en dents-de-scie de l'aversion au risque sur les marchés, caractérisée par un comportement uniforme des différentes classes d'actifs. La probabilité d'assister à un découplage en 2012, notre scénario central, ne nous semble plus être que de 35 à 40 % (contre 40 à 50 % précédemment). Cela étant, nous restons convaincus que l'économie américaine surperformera l'économie européenne, et que les pays émergents soutiendront la croissance en réduisant les taux d'intérêt et en mettant en œuvre des plans de relance budgétaire. Némésis pourrait également punir les États-Unis : la probabilité que notre scénario catastrophe se concrétise se situe selon nous entre 15 et 20 %, un niveau qui reste beaucoup trop élevé à notre goût. Les dirigeants politiques sont, jusqu'à présent, parvenus à éviter un nouveau resserrement du crédit à l'échelle mondiale, et le spectre d'un démantèlement désordonné de la zone euro semble s'éloigner. Cela étant, Némésis pourrait également punir les États-Unis : en effet, la menace du précipice budgétaire américain risque également de donner lieu à la concrétisation d'un scénario catastrophe de l'autre côté de l'Atlantique. Nos autres scénarios restent toujours aussi irréalistes. Une seconde reprise auto-entretenue de l'économie mondiale apparaît tout simplement chimérique. L'inflation baisse dans la plupart des pays. En fait, les investisseurs devraient davantage se préoccuper d'une éventuelle déflation. L'actualité politique jouera un rôle déterminant : les dirigeants politiques de la planète sont confrontés à des défis considérables et, dans de nombreux cas, paraissent inaptes ou réticents à prendre les bonnes décisions. Les pays développés ont déjà utilisé une grande partie des outils monétaires à leur disposition pour doper la croissance, comme en attestent le niveau négatif des taux d'intérêt réels et l'allongement du bilan des banques centrales. Toute réforme budgétaire semble également peu probable à court terme compte tenu de l'ampleur toujours excessive des déficits budgétaires. Nous n'anticipons pas d'excès soudain de sagesse politique. Les économies émergentes, notamment la Chine, sont en bien meilleure posture, à l'exception notable de l'Inde. Les acteurs économiques se désendettent : une tendance mondiale au désendettement pèse sur les marchés. Les banques vont continuer de céder des actifs, les ménages se désendettent et les gouvernements réduisent les dépenses publiques. Les entreprises regorgent de liquidités mais les marges bénéficiaires semblent avoir culminé. Lorsque tout le monde épargne et personne ne dépense, l'économie et les recettes fiscales plongent, déclenchant un cercle vicieux. Le désendettement a un effet déflationniste significatif. Autrement dit, de nombreuses stratégies ne porteront leurs fruits que si les actifs sur lesquels elles sont axées sont initialement faiblement valorisés. Signaux qui nous inciteraient à changer de tactique : nous serions (surtout) enclins à modifier nos portefeuilles si la zone euro parvenait à assainir son système bancaire et à proposer un plan crédible en faveur d'une plus grande intégration budgétaire ; si l'économie américaine connaissait une accélération ; si les dirigeants politiques américains parvenaient à lever la menace du précipice budgétaire ; et enfin, si nous avions la preuve tangible que les mesures de relance prises en Chine portent leurs fruits. Un scénario catastrophe (Némésis) aurait plus de chances de se concrétiser si les retraits de dépôts dans les pays du sud de l'Europe - relativement modestes actuellement - se transformaient en une hémorragie. Comme d'habitude, nous attendrons tout signal clair avant d'agir. Le moment test mal choisi pour jouer les héros. Liste des mesures que doivent prendre les dirigeants de la zone euro : selon nous, les dirigeants de la zone euro doivent avant tout recapitaliser les banques de la région (ou tout au moins enrayer l'érosion du capital suscitée par la diminution des dépôts) et créer un dispositif de supervision crédible, couvrant l'ensemble de la zone. Heureusement, ils ont enfin réalisé que le système bancaire était le talon d'Achille de la zone et donnent l'impression de vouloir remédier à ce problème. Ils doivent également proposer un plan crédible pour favoriser une plus grande intégration budgétaire, afficher une réelle détermination à réduire les coûts de refinancement de la dette italienne et entreprendre des réformes structurelles pour doper la croissance. Pour ce faire, ils devront impérativement obtenir l'aval de l'Allemagne, mais le ralentissement de l'économie et les rumeurs politiques à l'approche des élections de 2013 pourraient contraindre la Chancelière allemande, Angela Merkel, à emboîter le pas à la France, à l'Italie et aux autres pays favorables à une relance. Il n'existe malheureusement aucune solution miracle. Suspense aux États-Unis : la reprise de l'économie américaine semble s'essouffler. La vraie question est de savoir comment Washington va gérer l'expiration des allégements d'impôts et la réduction des dépenses publiques qui pourraient amputer le PIB de 4 %. Les dissensions politiques auxquelles on a assisté jusqu'à présent à Washington pourraient disparaître, mais nous sommes très sceptiques à ce sujet. La menace du précipice budgétaire et les incertitudes relatives à l'évolution de la fiscalité incitent déjà les entreprises à reporter leurs projets d'investissement et geler leurs embauches. Heureusement, le marché de l'immobilier résidentiel - l'un des principaux piliers de l'économie américaine - semble enfin se redresser et la baisse des prix de l'énergie pourrait également doper la demande. Casse-tête chinois : la Chine doit relever le défi colossal d'accroître le poids de la consommation dans son économie tout en évitant que celle-ci ralentisse, durant une année coïncidant avec un changement de leadership, un évènement qui n'a lieu que tous les 10 ans. Certains indicateurs donnent l'impression que les mesures d'assouplissement et de relance prises récemment par Pékin pourraient porter leurs fruits. En outre, la baisse de l'inflation donne aux autorités chinoises une marge de manœuvre confortable pour continuer de stimuler l'économie. Les grands pays émergents (exception faite de l'Inde) semblent disposer de suffisamment de munitions pour relancer leur économie - même si nombre d'entre eux restent tributaires de la demande dans les pays développés. »

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