En 2012, le livret A et plus généralement l'épargne règlementée a connu un succès historique auprès des épargnants. Plusieurs facteurs ont contribué à cet engouement. Peu confiants en l'avenir, les épargnants cherchent avant tout à préserver leur capital sans prendre le moindre risque. En conséquence, ils sont nombreux à avoir écarté la bourse et repoussé leurs investissements immobiliers. Du coup, le relèvement du plafond du livret A de 15.300 € à 19.125 € et le doublement de celui du livret de développement durable (LDD) de 6.000 € à 12.000 € au 1er octobre 2012 a accentué ce phénomène. Au total, depuis cette date, la collecte sur ces deux livrets se chiffre à plus de 26 Mds€, 9,75 Mds€ pour le livret A et plus de 16 Mds€ pour le LDD.
La donne va-t-elle changer en 2013 du fait de la probable baisse du taux de rémunération du livret A et du LDD au 1er février ? Ce n'est pas exclu mais il convient de rappeler que le gouvernement Ayrault a de nouveau augmenté le plafond du livret A. Depuis le 1er janvier 2013, le plafond du livret est fixé à 22.950 €. Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances a profité de l'occasion pour indiquer que « cette évolution sera suivie dans les prochaines semaines d'une réforme des paramètres de l'épargne réglementée qui doit permettre de financer les organismes HLM et les collectivités locales à un coût raisonnable, tout en garantissant le pouvoir d'achat de l'épargne populaire. »
Le locataire de Bercy a également évoqué la possibilité d'une baisse du taux de rémunération du livret A et du LDD au 1er février 2013. Les règles régissant la fixation du taux du livret A, ajusté au 1er février et au 1er août chaque année. Ces règles répondent à une formule consistant à choisir entre une moyenne des taux d'intérêt et de l'inflation (hors tabac), d'une part, et le taux d'inflation (hors tabac) augmenté de 0,25 % d'autre part. C'est le plus élevé des calculs qui est retenu. Compte tenu du faible niveau des taux d'intérêt, c'est la seconde méthode qui s'applique aujourd'hui, au bénéfice des épargnants. Après la publication du taux de l'inflation pour le mois de décembre, 1,2 %, la formule de calcul de la rémunération du livret A conduirait à réduire son taux de 2,25 % à 1,50 %. Toutefois, « lorsque la Banque de France estime que des circonstances exceptionnelles justifient une dérogation à l'application de la règle, ou que l'application de la règle conduit à un nouveau taux du livret A ne permettant pas de préserver globalement le pouvoir d'achat des épargnants, elle peut recommander de s'écarter de l'application stricte de la formule. Le prochain ajustement du taux du livret A aura lieu le 1er février prochain. » a rappelé Pierre Moscovici. Craignant la grogne des épargnants, le ministre de l'Economie et des Finances a toutefois confié au journal Les Echos qui l'interrogeait sur cette hypothétique baisse du taux du livret A que « les Français comprendraient mal qu'il y ait une baisse trop importante du taux ». Mais il a ajouté que « la règle [de détermination de ce taux] ne changera pas, même s'il faut tenir compte du pouvoir d'achat ». Pour conclure le locataire de Bercy dit s'en remettre à la recommandation du gouverneur de la Banque de France. Autrement dit, il est vraisemblable que le taux de rémunération actuelle du livret A et du LDD (2,25 %) diminue au 1er février prochain mais plus modérément que ne le prévoit la formule de calcul. Il semblerait, selon les dernières déclarations du ministre de l'économie, que ce dernier, en accord avec le gouverneur de la Banque de France, abaisse le taux de rémunération du livret A et du LDD de 2,25 % à 1,75 % au 1er février prochain. Le gouvernement devrait très prochainement dévoiler le taux définitif du livret A, un taux qui pourrait être à nouveau modifié en mai...
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