Vents contraires sur les marchés (Fidelity)

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Les indicateurs semblent s'être joués des investisseurs la semaine dernière. Alors que la santé de l'économie chinoise et des pays émergents cristallise les craintes des marchés depuis l'été, l'Empire du Milieu est enfin en mesure d'envoyer des signaux plus rassurants. Sur le mois de septembre, le PMI des directeurs d'achats, publié par le Bureau National des Statistiques (BNS), est ainsi ressorti à 49,8 points, au-dessus des attentes. S'il témoigne encore d'un repli de l'activité manufacturière, il marque néanmoins un léger rebond par rapport aux 49,7 points enregistrés le mois précédent. Surtout, cet indice rassure sur un point. Jusqu'ici, les inquiétudes relatives à la Chine tenaient essentiellement aux incertitudes quant à l'ampleur de son ralentissement. Or cet indicateur tend à signifier qu'un point bas a (peut-être) été franchi, ce qui est une indication fondamentale sur le rythme de croisière du paquebot chinois. En outre, les investisseurs donnent l'impression de reprendre confiance dans la capacité des autorités à inverser la vapeur, après les mesures fiscales annoncées mercredi pour soutenir le secteur automobile.

Les vents contraires qui ont soufflé tout au long de la semaine tiennent aussi aux signaux envoyés par les économies occidentales. Plutôt habituées jusqu'ici à faire bonne figure en matière d'indicateurs, celles-ci ont surtout été source de déception. A l'instar des États-Unis dont l'activité manufacturière a ralenti en septembre. L'indice ISM est ainsi ressorti à 50,2 points (contre 51,1 en août et 50,6 anticipés). Une dynamique au plus bas depuis mai 2013 qui se ressent par ailleurs sur le marché du travail. En effet, sur le mois écoulé, si le taux de chômage se maintient à 5,1 % de la population active, l'économie américaine n'a créé que 142.000 emplois. Sans compter que les chiffres du mois d'août ont été, pour leur part, révisés en forte baisse à 136.000 postes contre 173.000 initialement annoncés. Une ombre au tableau qui tend à valider a posteriori la décision de la Fed et pourrait justifier le maintien d'un statu-quo à court terme. Malgré tout, il nous apparaît que l'environnement actuel ne présente pas de risque endogène aux États-Unis et en Europe. Si l'on estime par ailleurs que le scénario d'un atterrissage violent de l'économie chinoise commence à être démenti, l'espoir d'un retournement de tendance est permis.

David Ganozzi, gérant de Fidelity Patrimoine   

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