Si les ventes conclues à Paris par les notaires de la région d'Ile-de-France au 2e trimestre 2011 font état d'une nouvelle envolée des prix, les avants contrats signés en juillet montrent qu'ils amorcent désormais une légère baisse.
Au cours des mois d'avril, mai et juin, l'indice des prix Notaires-Insee a poursuivi sa poussée sur un rythme annuel de 22,5 % (du 2e trimestre 2010 au 2e trimestre 2011) portant à fin juin le prix moyen du mètre carré parisien à 8.150 euros. Les notaires n'avaient pas relevé une telle progression des prix depuis 20 ans. Tous les arrondissements ont enregistré une forte hausse annuelle des prix s'étalant de + 16,4 % dans le 6e arrondissement à +26,9 % dans le 9e. Les prix s'échelonnent entre 6.350 euros dans le 19e arrondissement et 11.690 euros dans le 6e. Désormais tous les arrondissements se positionnent au dessus des 6.000 euros le m² et six arrondissements se situent au dessus de la barre des 10.000 euros le m². Les 5e et 8e arrondissements viennent s'ajouter aux 6e, 7e, 4e et 1er arrondissements.Cette hausse des prix particulièrement soutenue durant tout le premier semestre 2011 est imputable selon les notaires à la forte pression de la demande face à une offre toujours aussi rare.
Toutefois, les officiers ministériels constatent une modération de la hausse des prix au second trimestre 2011 par rapport au premier. Pour preuve, l'indice des prix parisien s'est accru de 4,6 % au 2e trimestre alors qu'il progressait de 5,8 % en trois mois au premier trimestre. Les 6e et 7e arrondissements, les plus chers de Paris, ont même subi une légère baisse de prix du 1er trimestre au 2 e trimestre. Un ralentissement confirmé par les avant-contrats signés par les notaires cet été. Indicateurs avancés de la tendance du marché immobiliers les avant-contrats signés entre acheteurs et vendeurs afin de réserver une vente ou un achat permettent aux notaires d'anticiper l'évolution des prix des logements. Et alors que les prix constatés dans les avant contrats de juin s'élevaient à 8.650 euros, ils se replient légèrement en juillet à 8.570 euros/m², soit une baisse de 1,2 %. « Les indicateurs avancés sur les avant-contrats disponibles dans la capitale anticipent un indice sur les prix de ventes encore en forte augmentation en juillet [par rapport aux prix des transactions réellement réalisées en juin (8.150 euros/m²)], puis une décélération de la hausse des prix qui devrait être constatée sur les indices, en août et septembre. » indiquent les notaires d'Ile-de-France.
Confirmant, les anticipations de MeilleursAgents.com, les notaires avancent « que la hausse des prix de vente devrait s'interrompe à Paris en octobre 2011. Même si les évolutions de prix connaissent des à-coups, ce premier coup de frein est salutaire du fait du niveau actuel des prix atteint dans Paris et de l'accumulation des hausses de prix depuis quelques trimestres. »
Mais ce coup frein devrait également entraîner par la suite un fort ralentissement de l'activité immobilière au second semestre 2011. Peu engageants quant à l'avenir les notaires spécifient que « les premières tendances sur l'été montrent que les volumes de ventes s'érodent très sensiblement. Le durcissement du contexte économique et financier constitue naturellement un contexte défavorable à des acquisitions, même si l'immobilier constitue toujours une valeur refuge. Le projet de réforme des plus-values immobilières suscite de vives inquiétudes et s'est traduit par le retrait de nombreux projets de vente. Ce faisceau de facteurs laisse donc anticiper un cycle immobilier beaucoup plus incertain au cours des prochains mois. »
« Dans ce contexte [dégradation de la croissance économique, marchés financiers au bord du gouffre, augmentation de la fiscalité sur les plus-values immobilières], nul ne sera surpris que nous soyons aujourd'hui à un tournant où le marché [immobilier] retient son souffle. La vigueur de la reprise de l'automne 2009 nous a tous surpris. Elle montrait que l'immobilier était une valeur refuge [...]. Elle témoignait de l'impact des dispositions fiscales comme le Scellier, et du rôle déterminant des taux d'intérêts qui sont restes historiquement bas pendant près de 3 ans. [...]. A Paris et dans la proche couronne, en raison de la pénurie de biens à vendre, en raison de la force de la demande, les prix ont profité de cette embellie pour progresser de manière beaucoup plus rapide qu'il n'était raisonnable. Pendant de nombreux mois, le rythme de hausse annuelle est resté supérieur à 20%. Cette situation a changé profondément cet été. Les prix, y compris à Paris, amorcent une baisse, pour l'instant légère, comme nos indicateurs avancés d'avant-contrats en témoignent sur la période Juin-Août. » a déclaré Christian Lefebvre Président de la chambre des notaires Paris Ile-de-France.
© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.
Souscription en ligne
Plus besoin de remplir à la main tous les bulletins de souscription grâce à la pré-saisie ! Gagner en rapidité et en efficacité.
Des frais réduits
Nos équipes négocient avec les sociétés de gestion des frais réduits.
Des professionnels
à votre écoute
Nos experts sont à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches du lundi au vendredi : 0 805 09 09 09 (appel gratuit)