Voir des opportunités à long terme au-delà de l'incertitude à court terme (BlackRock)

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La situation en Europe maintient l'incertitude sur les marchés boursiers

Bob Doll, Stratégiste en chef pour les Marchés Actions chez BlackRock, en a la ferme conviction : « L'environnement général continue d'être dominé par un degré élevé d'incertitude, une faible conviction, et des craintes montantes concernant une récession en double creux et des faux pas politiques. » Selon Bob Doll, c'est surtout la situation en Europe qui génère tant de fébrilité : « un certain nombre de banques centrales à travers le monde entier ont annoncé la semaine dernière des actions coordonnées visant à soulager la pression sur les banques européennes. » En effet, ces dernières, du fait de la crise de la dette souveraine en zone euro, ont de plus en plus de mal à se procurer des liquidités en dollar, ce qui risque de gripper le marché interbancaire. S'ajoute à ces menaces le fait que « les actions qui ont été entreprises par les politiques en Europe ont été quelque peu sporadiques et peu coordonnées, » souligne Bob Doll. Ce dernier estime toutefois que les forces en présence finiront bien par s'accorder, ne serait-ce que parce qu'il serait plus coûteux de réparer les dégâts créés par une dissolution de la zone euro que de la sauver.

Des opportunités persistent à court terme, et à long terme aux USA

Malgré ces nombreux sujets d'incertitude, Bob Doll ne sombre pas dans le pessimisme : « Nous pensons que l'incertitude actuelle crée des opportunités d'investissement, et en particulier pour ceux qui sont capable de supporter les risques à court terme. » Par ailleurs, il semble que, contrairement à ce qui se passe en Europe, « les perspectives de long terme pour les marchés actions aux Etats-Unis demeurent excellentes, » si l'on en croit le Stratégiste en chef pour les Marchés Actions chez BlackRock. Alors que les actions européennes ont chuté de 32% avant le rebond de la semaine dernière, les actions n'ont perdu que 18% aux Etats-Unis. Un chiffre révélateur du fait que « le système bancaire américain s'est relevé plus rapidement de la crise [de 2008] que celui du reste du monde développé, » et que « la Fed est prête à maintenir une politique accommodante pour quelques temps encore. » Enfin, Bob Doll met en lumière une dernière différence entre les Etats-Unis et l'Europe : « les Etats-Unis sont capables de résoudre leurs propres problèmes fiscaux, même si parvenir à un accord sur la manière de procéder constitue un challenge. »

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