Immobilier : les gagnants et les perdants

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Immobilier : les loyers en baisse de 0,9% en 2012

Les recettes locatives n'ont pas été mirobolantes en 2012 : les loyers ont en effet baissé de 0,9% à l'échelle nationale, selon une étude du courtier Century21. Plus précisément, ils ont augmenté de 0,45%, mais l'inflation ayant parallèlement gagné 1,4%, les loyers en euros constants subissent donc bien un retrait de 0,9%. En 2011, selon le même calcul, les loyers avaient déjà baissé de 1,1%, rappelle le courtier. Particulièrement touchés, les 5 pièces enregistrent la plus forte baisse (-3,9%). Les loyers des maisons sont quant à eux les seuls à s'être ajustés à l'inflation en 2012. Century 21 précise que sur 10 ans les loyers sont restés strictement liés à l'inflation. En d'autres termes, la hausse des prix a été identique à la hausse des loyers (19,9%).

Immobilier : qui sont les locataires d'aujourd'hui ?

Cette baisse des loyers s'accompagne également d'une évolution du profil du locataire. Les revenus moyens des nouveaux entrants sont en effet 7,2% moins élevés que ceux constatés chez les locataires de 2011, note Century 21. Les nouveaux locataires de 4 pièces sont particulièrement touchés par cette baisse des revenus, puisqu'ils ont aujourd'hui un revenu inférieur de 15,22% à ceux ayant signés leur bail en 2011. Selon le courtier, « la conjoncture économique (détérioration du marché du travail, risque sur le pouvoir d'achat, moral en berne...) a incité les candidats à la mutation «choisie» à différer leur projet. Quant à ceux qui se sont trouvés dans l'obligation de déménager, ils ont cherché des loyers moins chers et des produits de qualité accrue. »

Immobilier : Paris fait toujours figure d'exception

Dans ce contexte crispé, Paris fait une fois de plus figure d'exception. Depuis 10 ans, le marché de l'immobilier locatif parisien est marqué par des loyers en forte hausse par rapport à l'inflation : les loyers de 2 pièces ont ainsi presque doublé (+45% au-dessus de l'inflation). En 2012, les loyers parisiens ont augmenté de 2,2%. Cette hausse est propre à Paris intra-muros, « l'éloignement du cœur de Paris se traduit plutôt par des stabilisations en première couronne, ainsi qu'une baisse des prix en deuxième et troisième couronnes », d'après Century 21. A noter tout de même : bien que la hausse soit importante, elle ralentit nettement par rapport à 2011 où elle avait atteint 6,1%. Quant au profil des locataires parisiens, là encore, la capitale se distingue par une augmentation des revenus moyens de 11,5% en 2012. « Paris reste un marché d'exception en matière de location, dans un contexte de relative pénurie», conclut le courtier.

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