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FIP & FCPI sont-ils adaptés à votre profil d'investisseur ?

10/10/2019 - 13:31 - Sicavonline (mis à jour le : 12/10/2019 - 08:35)


FIP & FCPI sont-ils adaptés à votre profil d'investisseur ?

S’il n’est pas nécessaire d’avoir l’âme et le portefeuille d’un business angel pour investir dans des PME non cotées et profiter de généreuses réductions d’impôt sur le revenu, ce n’est pas une raison suffisante pour céder à l’appel des FIP et des FCPI sans préalablement s’assurer qu’ils correspondent à ses besoins en termes d’objectifs patrimoniaux.

Les FIP et les FCPI facilitent l'accession à une classe d'actifs qui des années durant étaient l'apanage des investisseurs institutionnels. L'ouverture du non coté à une plus large frange de la population va nécessairement dans le bon sens, mais réclame aussi quelque circonspection. Le private equity ou en français capital-investissement ne s'accommode pas à toutes les sauces.

Un principe de précaution à adresser à tous ceux qui s'intéressent, chaque fin d'année, aux fonds communs de proximité (FIP) et aux fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) par l'unique prisme de l'avantage fiscal. La famille des FIP et des FCPI saura pleinement satisfaire les besoins de certains investisseurs quand d'autres ni découvriront qu'angoisses, frayeurs et sueurs froides.

La psychologie de l'épargnant et en particulier son degré d'aversion au risque rentreront en ligne de compte tout autant que ses projets. Quoi qu'il recherche et quelle que soit la personnalité de l'épargnant, ses choix d'investissement doivent être réalisés dans la plus grande sérénité possible. L'épargnant doit impérativement formuler ses besoins ou encore ses objectifs le plus précisément possible et apprécier les avantages, les risques et les contraintes du placement envisagé. A défaut, les déceptions peuvent être grandes.

L'investissement en FIP et FCPI ne déroge pas à la règle. L'investisseur doit, avant de se lancer, s'enquérir des informations capitales sur ce segment de l'investissement en non-coté afin d'éviter de grossières erreurs d'appréciation. Evidemment, nul ne peut prédire l'avenir ni de quel bois demain sera fait. Il est cependant envisageable de jalonner son parcours d'investisseur de précautions afin d'éviter les pièges les plus classiques et mettre toutes les chances de son côté pour faire de son investissement une réussite.

Au travers d'un FIP et/ou d'un FCPI, les épargnants s'offrent au passage l'opportunité de diversifier leur patrimoine et de répartir les risques tout en profitant d'avantages fiscaux. Afin de ne pas tomber dans les chausse-trapes de la défiscalisation, il est chaudement préconisé d'y aller par étapes.
Pour commencer, l'épargnant doit formaliser le plus précisément possible ses besoins et ses objectifs ainsi que son horizon de placement. Si ce dernier se révèle plus court que la durée minimum de conservation d'un FIP et d'un FCPI, une autre solution doit être considérée. L'épargnant doit également mettre à nu son patrimoine afin de mesurer le poids de chaque famille d'actifs et ainsi vérifier son niveau de diversification et si nécessaire l'améliorer. Un patrimoine trop exposé à une classe d'actif ou à des classes d'actifs qui réagissent aux mêmes stimuli révèle une forme d'imprudence qui peut coûter cher et nécessite de considérer un rééquilibrage.

La diversification d'un patrimoine ne doit pas être négligée comme c'est trop souvent le cas. Détenir un patrimoine composé de placements qui ne reposent ni uniquement sur les marchés financiers ni sur l'immobilier est primordial. L'investissement en FIP et FCPI participe de cette recherche. Il est nécessaire de le répéter : diversifier ses actifs est essentiel pour ne pas dire capital. Investir au travers de fonds collectifs tels que les FIP et les FCPI décuple les facultés contributives de l'épargnant. Au lieu d'investir sur une ou deux PME, l'intermédiation d'un FIP et ou d'un FCPI lui permet d'accéder à un panier de PME dont le nombre varie généralement entre 15 et 30 PME selon les fonds et la stratégie suivie par le gérant.

La diversification est également primordiale au sein d'une même classe d'actifs L'investisseur aura intérêt, s'il le peut, à répartir son investissement sur différents fonds collectifs bâtis sur des stratégies complémentaires. Du reste, l'investisseur friand de non coté devra autant que faire se peut tenter de tempérer l'effet « millésime » des FIP et des FCPI en ne concentrant pas son investissement sur une seule année. Il doit également garder à l'esprit qu'il est conseillé de ne pas consacrer plus de 5 à 10 % de ses actifs financiers sur cette classe d'actifs. Bien évidemment comme toutes règles, elle peut avoir des exceptions.

Enfin, l'épargnant doit s'interroger sur sa capacité à affronter les risques inhérents à cet investissement. Le potentiel de performance et les avantages fiscaux sont réels tout comme le risque de perdre tout ou partie de son capital.

En conséquence de quoi, un investisseur qui n'aurait pas d'intérêt fiscal à investir dans un FIP ou un FCPI ou encore celui qui exprimerait des projets à brèves échéances ou la volonté de dégager des revenus complémentaires aurait a priori peu de raison d'investir dans des FIP et/ou des FCPI.

Les FIP et les FCPI s'adressent à un très large public d'épargnants qui souhaitent payer moins d'impôt, à condition toutefois que les impôts dus absorbent la totalité de la réduction obtenue, autrement dit que le montant de l'impôt soit supérieur ou égal à la réduction à laquelle ils ont droit. Car si la réduction d'impôt est supérieure à l'impôt sur le revenu à régler, l'excèdent ne sera pas remboursé et ne sera pas non plus reportable sur l'impôt dû au titre des années suivantes. Il est également important de vérifier que le plafonnement global des niches fiscales de 10 000 € n'est pas atteint.

L'investisseur doit aussi savoir que les sommes investies seront mobilisées pendant plusieurs années et que la revente des parts avant la liquidation du fonds n'est pas envisageable. La souscription de parts de FIP ou de FCPI nécessite une immobilisation des sommes engagées pendant au minimum cinq années civiles complètes. La liquidation totale d'un fonds en particulier d'un FIP peut prendre une décennie voire une douzaine d'années.

Ne jamais se laisser illusionner par l'avantage fiscal, aussi conséquent et séduisant soit-il, si l'investisseur n'est pas disposé à prendre des risques, autant s'épargner d'éventuels tracas. L'épargnant totalement averse au risque ferait mieux de passer son chemin ou d'entreprendre un travail sur lui-même avant de souscrire car aucune garantie ne peut lui être donnée.

Dans le but d'encourager les épargnants à se lancer et à dépasser leurs réticences face aux placements non sécurisés, les particuliers investissant dans des entreprises au travers de FIP et de FCPI bénéficient d'un joli coup de pouce fiscal. Les ménages peuvent profiter d'une réduction d'impôt sur le revenu allant jusqu'à 2 160 € (12 000 x 18 %) pour une personne seule et à 4 320 € (24 000 x 18 %) pour des personnes mariées ou pacsées et ce pour chaque type de fonds. La réduction à l'entrée est couplée à une exonération d'impôt à la sortie sur les éventuelles plus-values réalisées à la sortie du FIP et/ou FCPI. Seuls les prélèvements sociaux restent dus. L'avantage fiscal bondit à 38 % de l'investissement lorsqu'il s'agit de FIP Corse ou de FIP Outre-mer.

Le coup de pouce fiscal bien que séduisant ne fait pas tout. Les fonds d'investissement de proximité (FIP) et les fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) proposés aux investisseurs particuliers dans le cadre de la campagne consacrée à l'impôt sur le revenu ne doivent pas être uniquement appréhendés par le prisme de leur avantage fiscal, bien que celui-ci soit significatif. La notoriété de la société de gestion, son expérience ainsi que celle des gérants tout comme la stratégie d'investissement ou encore les performances passées doivent être sérieusement étudiés avant de sélectionner un fonds.

Reste une fois encore que l'investisseur doit passer au-delà de l'appât du gain fiscal et ne doit pas tomber dans le piège de la défiscalisation ni de la précipitation. L'épargnant doit au contraire prendre le temps de sélectionner les fonds précautionneusement et s'assurer que cette souscription s'inscrit dans une véritable stratégie patrimoniale.





© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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