Impôt sur le revenu : mieux vaut être footballeur que chef d'entreprise

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L'évolution des rémunérations des grands patrons du CAC a mis le feu aux poudres. Agacé d'apprendre que les dirigeants des sociétés du CAC 40 ont vu leur rémunération augmenter de 34 % sur cinq ans, François Hollande a proposé de taxer à 75 % tous les revenus au-delà de 1 million d'euros. Censée amener les grands patrons à plus de mesure, cette ponction démagogique pour les uns, juste pour les autres, a suscité une vive réaction dans l'univers privilégié des stars du football. Pour apaiser leur crainte de voir la taxe Hollande leur être appliquée, le candidat socialiste a modéré ses ardeurs fiscales.

Les footballeurs auront droit à un traitement de faveur

Le favori des sondages a déclaré sur les ondes d'Europe 1 qu' « il faudrait trouver un mécanisme de lissage pour l'imposition sur le revenu » des footballeurs proche de celui qui existe déjà. Ce dispositif dit du quotient permet d'éviter de passer à une tranche d'impôt sur le revenu supérieure lorsqu'un contribuable perçoit des revenus exceptionnels. Pour quelles raisons les stars du ballon rond seraient ménagés alors que chef d'entreprises, grands patrons, acteurs, professionnels de la finance, chanteurs et professionnels libéraux devraient passer à la caisse ? François Hollande lie ce traitement de faveur à la brièveté de leur carrière et veut empêcher que les meilleurs joueurs ne soient tentés de quitter les terrains français pour des raisons exclusivement fiscales. Les autres contribuables concernés par cette ponction de 75 % apprécieront la déférence réservée aux stars du ballon rond. Certains pourraient même être tentés de prendre la route de l'exil fiscal.

Laurent Fabius en appelle à l'esprit de solidarité des plus aisés

Laurent Fabius aura-t-il plus de chance de convaincre tout ce petit monde de rester en France en évoquant le caractère temporaire de cette mesure ? Rien n'est moins sûr. « Nous sommes dans une période exceptionnelle (...) et il est légitime que ceux qui ont la chance d'avoir de très très hauts revenus paient une taxe exceptionnelle » a déclaré l'ancien ministre pour justifier la proposition du candidat socialiste à la présidentielle. En France, les exemples d'impôts temporaires devenus permanents ne manquent pas, la CSG n'étant qu'un bon exemple parmi d'autres.

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