(AOF) - Eutelsat a réalisé au premier trimestre, clos fin septembre, un chiffre d'affaires de 357,6 millions d'euros, en hausse de 10,5%. A taux de change constant et hors revenus non-récurrents, les ventes de l'opérateur de satellites ont progressé de 4,2%. Les applications vidéo ont généré un chiffre d'affaires de 227,6 millions d'euros, en hausse de 3,2%. La croissance la plus importante est venue des services à valeur ajoutée (services d'Internet à haut débit pour les particuliers et les entreprises), dont les ventes ont bondi de 14,2% à 26,3 millions d'euros. Le carnet de commandes s'est établi à 6,3 milliards d'euros au 30 septembre 2014, en croissance de 16% sur un an y compris Satmex, et de 10% hors Satmex. Il équivaut à 4,5 fois le chiffre d'affaires de l'exercice 2013-2014. Les Applications Vidéo représentent 84% du carnet de commandes. Sur la base du calendrier de déploiement des satellites en cours d'approvisionnement, le groupe vise une croissance organique d'environ 4% pour l'exercice en cours par rapport à un chiffre d'affaires 2013-2014 proforma. Avec le déploiement de capacités additionnelles, le chiffre d'affaires devrait ensuite progresser de plus de 5% en moyenne sur les deux exercices courant jusqu'au 30 juin 2017. L'objectif de marge d'Ebitda est maintenu au-dessus de 76,5% pour chaque exercice jusqu'au 30 juin 2017.
Les points forts de la valeur
- Co-leader européen de l'industrie des satellites avec une part de marché de 30 % en Europe (y compris Europe centrale), présent à 68 % dans les applications vidéo et à 20 % dans les services de données ; - Activité fondée sur des contrats à long terme, de 1 à 15 ans (durée de vie d'un satellite) offrant une bonne visibilité du carnet de commandes, à des niveaux records (4,1 ans de chiffre d'affaires) ; - Fidélité des groupes de télévision - plus de 5 000 chaînes diffusées- à un opérateur de satellites en raison du coût de réorientation des antennes paraboliques des clients vers une nouvelle position orbitale ; - Implantation dans les zones dynamiques : Europe Centrale, Balkans, Russie, Afrique du Nord, Moyen-Orient et Mexique; - Perspectives encourageantes dans la télévision 3D et le très haut débit (technologies nécessitant davantage de capacités satellitaires) entraînant une extension des lancements dans les prochaines années; - Politique d'investissements de 500 M par an, essentiellement dans les pays émergents ; - Politique de distribution de plus de 65 %.
Les points faibles de la valeur
- Forte exigence historique des investisseurs sur les perspectives de croissance depuis l'alerte sur résultats de mai 2012 et celle, un an plus tard, sur le chiffre d'affaires ; - Absence du créneau de la capacité incrémentale en vidéo jusqu'en 2015 ; - Dans la division données, concurrence des réseaux terrestres optiques et surcapacité en Afrique ; - Difficultés financières de certains clients (Afrique, Moyen-Orient) et dépendance aux budgets de la défense américaine (11 % du chiffre d'affaires) ; - Irrégularités dans la croissance bénéficiaire, du fait du manque de visibilité sur les dépréciations (lancements et fermetures de satellites) et de la sensibilité aux taux de change ; - Baisse du dividende 2013/14 avec un taux de distribution de 75 % ; - Offensive de la concurrence en Afrique, de la part des autres opérateurs satellitaires et des spécialistes de la fibre.
Comment suivre la valeur
- Statut de valeur de croissance remis en cause par les avertissements de mai 2012 et mai 2013 ; - Risques à terme avec le lancement prochain d'une TV connectée par Apple, Yahoo et Google et avec la diffusion de l'iTV qui menace le modèle économique des chaînes payantes, principales clientes des opérateurs satellitaires ; - Intégration du mexicain Satmex, acheté fin 2013 et d'une rentabilité inférieure à Eutelsat ; - Rumeurs d'une offre de rachat sur Optus Sat, filiale australienne de Singapore Telecommunications ; - Atteinte de l'objectif 2014-2015 d'un chiffre d'affaires en hausse de 4 %, d'une marge d'EBITDA autour de 77 %, puis, pour les exercices 2015-2016 et 2016-2017 de plus de 5 % en moyenne ; - Valeur non opéable (25,6 % des titres au Fonds stratégique d'investissement), dont la valorisation est freinée par l'éventuel désengagement total d'Abertis (encore 5 ,6 % du capital) derrière China Investment Capital (19,4 %).
Communication - Medias
La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 3.76 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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