USA : Barack Obama propose son plan de rigueur pour réduire le déficit public

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Réduction des dépenses de 4.000 milliards de dollars sur douze ans

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a répondu hier au plan d'austérité proposé par les républicains en présentant son propre programme de réduction du déficit public américain. Ce dernier, qui était ressorti à 1 294,2 milliards de dollars, soit près de 9 % du PIB, en 2010, devrait dépasser les 1.600 milliards de dollars cette année. Le plan de rigueur du président américain vise à ramener le déficit public à 2,5 % du PIB en 2015 et à 2 % d'ici 2020 en combinant une baisse des dépenses de l'Etat de 4.000 milliards de dollars sur douze ans et des hausses d'impôt. Les coupes budgétaires devraient notamment concerner le domaine militaire, avec des dépenses en baisse de 400 milliards de dollars et une redéfinition des missions de l'armée américaine. Barack Obama compte également économiser 480 milliards de dollars sur les programmes de sécurité sociale Medicare et Medicaid en recourant davantage aux médicaments génériques et en limitant le prix des autres médicaments.

Suppression des « allègements fiscaux Bush »

Cette réduction conséquente des dépenses, nécessaire pour diminuer le déficit public, risque néanmoins de freiner la reprise économique. D'autant que le président des Etats-Unis a annoncé que les allègements fiscaux adoptés sous l'ère George W. Bush, qu'il juge essentiellement favorables aux plus aisés, ne seraient pas prolongés en 2012. Toutefois, le président Barack Obama doit encore convaincre les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, du bien-fondé de son plan. Or, cette tâche s'annonce difficile. Les républicains, formellement opposés à toute hausse d'impôt, estiment que l'intégralité de l'effort de réduction du déficit doit porter sur les dépenses de l'Etat. Leur plan d'austérité, préparé par le représentant Paul Ryan, prévoit ainsi un tassement des dépenses publiques de 5.800 milliards de dollars en dix ans. Dans ces conditions, Barack Obama aura fort à faire pour parvenir à un accord d'ici le mois de juin, date limite qu'il s'est fixée.

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