Bilan hebdo : le CAC 40 repasse au-dessus des 4.100 points

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La Bourse de Paris a poursuivi sa progression au cours de cette semaine relativement calme. Fermée lundi, jour de Pâques, elle a clôturé vendredi sur une séance peu animée, les marchés londoniens étant fermés en raison du mariage du couple princier. Cela n'a pas empêché le CAC 40 d'aligner quatre hausses consécutives pour s'offrir une avancée hebdomadaire de 2,11 % et repasser pour la première fois depuis février au-dessus des 4.100 points, à 4.106,92 points.

Ben Bernanke a rassuré les marchés sur la politique monétaire de la FED

L'événement le plus attendu par les investisseurs cette semaine fut le discours de Ben Bernanke, gouverneur de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED), après la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) mercredi, une première dans l'histoire de la banque centrale américaine. Les propos du patron de la FED ont réconforté les marchés. Ben Bernanke, qui a déclaré sans surprise que la FED poursuivrait son QE2 (deuxième plan d'assouplissement quantitatif) jusqu'en juin, n'a pas évoqué de QE3. Cependant, il a déclaré que la fin du QE2 n'aurait pas d'incidence sur les marchés financiers, car la FED devrait conserver une politique monétaire très accommodante. Pour l'instant, la Banque centrale des Etats-Unis ne compte pas vendre les actifs qu'elle a acquis et souhaite au contraire conserver son bilan en l'état, en rachetant les titres arrivant à échéance. Une décision qui se justifie par la révision à la baisse des estimations de croissance aux Etats-Unis en 2011. La FED, qui avait initialement prédit une progression du PIB américain comprise entre 3,4 % et 3,9%, ne table plus que sur une augmentation de 3,1 % à 3,3 %. Au premier trimestre, déjà, la croissance, attendue à 2 %, est ressortie à 1,8 %. La FED a également remonté ses anticipations d'inflation à une fourchette située entre 2,1 % et 2,8 % (contre 1,3 % et 2,1 % auparavant). Mais la Réserve Fédérale semble plus préoccupée par les difficultés du marché de l'emploi et du secteur immobilier. En février, l'indice Case-Shiller des prix des logements aux Etats-Unis a signé sa huitième baisse consécutive en cédant 0,2 %. En outre, le nombre de demandes hebdomadaires d'allocations chômage a crû la semaine dernière, contre toute attente, de 25.000 pour ressortir à 429.000, son plus haut niveau depuis trois mois.

Bonnes publications de Renault, Michelin et Suez Environnement

Outre le discours de Ben Bernanke, le CAC 40 a pu s'appuyer sur de bonnes publications d'entreprises. Le secteur automobile s'est particulièrement distingué dans cet exercice. Renault, qui s'est adjugé 8,58 %, a enregistré au premier trimestre une croissance de 15 % avec un chiffre d'affaires de 10,43 milliards d'euros, supérieur aux prévisions des analystes. Le pneumaticien Michelin, de son côté, a bondi de 6,32 % après avoir annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 28 % à 5,04 milliards d'euros. La troisième grande valeur automobile, Peugeot, qui avait publié la semaine dernière un chiffre d'affaires de 15,41 milliards d'euros, a gagné 7,79 % grâce à une recommandation de la Royal Bank of Scotland (RBS), qui est passée de « conserver » à « achat » sur le titre. Dans les services à l'environnement, Suez Environnement a vu son cours s'apprécier de 6,14 %. Le groupe a affiché au premier trimestre une croissance de 14,3 % à 3,51 milliards d'euros et un résultat brut d'exploitation de 592 millions d'euros, en hausse de 28,6 %. Néanmoins, toutes les valeurs n'ont pas été à la fête. ST Microelectronics a glissé de 3,93 %. Si le spécialiste des semi-conducteurs a triplé son résultat net, à 170 millions de dollars, soit 19 cents par action, il a déçu les analystes, qui misaient sur 20 cents par action. Accor, qui a cédé 4,61 %, a également été malmené. L'hôtelier a déclaré qu'il envisageait la cession du traiteur Lenôtre.

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