Salaires : 1 Français sur 2 gagne moins de 1.675 euros

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Salaires : ralentissement global

En 2010, l'activité économique a rebondi, mais les salariés ont faiblement profité du retour de la croissance (+ 1,5 %), selon la dernière étude de l'Insee*. Si le salaire net moyen en euros courants a crû de 2 % en 2010, le salaire net réel a progressé en moyenne de seulement 0,5 %, contre 1,2 % en 2009, en raison de « la reprise de l'inflation » (+ 1,5 %). Au total, le salaire mensuel brut moyen en euros constants s'est élevé à 2.764 euros bruts, soit 2.082 euros nets.

Salaires : augmentation pour les cadres

L'évolution bénéficie en premier lieu aux cadres : leur salaire net réel a crû en moyenne de 1 %, après deux années de baisse (- 0,5 % en 2008 puis - 1,6 % en 2009), selon les données de l'Insee. « C'est dans le secteur des activités financières, secteur qui emploie beaucoup de cadres (38 %) et où la part des primes est particulièrement forte, que les salaires ont augmenté le plus en 2010 (+ 2,1 %) après deux années de forte baisse (- 5,2 % en 2009 et - 4,1 % en 2008) », écrit l'Insee. Alors que dans la finance les effectifs ont progressé en même temps que les salaires des cadres, dans l'industrie, « la hausse moyenne des salaires (+ 1,1 %) [s'est accompagnée] en revanche d'une baisse du nombre de cadres. » Les professions intermédiaires et les employés ont, quant à eux, vu leur salaire réel moyen augmenter de respectivement 0,4 % et 0,2 %. A l'inverse, les ouvriers ont subi en 2010 une baisse de - 0,2 % (- 1,9 % pour les intérimaires et + 0,1 % pour les non-intérimaires). Enfin, le salaire net médian en équivalent temps plein travaillé s'est établi cette même année à 1.675 euros par mois, en croissance de 0,3 % par rapport à l'année précédente. Autrement dit, la moitié des salariés étaient payés 1.675 euros, l'autre moitié gagnant au-delà. Dans le détail, les 10 % des salariés les moins bien payés (1er décile), ont connu une baisse de 0,1 % de leur salaire en euros constants par rapport à 2009, à 1.142 euros. « Cette évolution s'explique par la baisse des salaires pour les moins bien rémunérés des ouvriers et des employés, qui constituent 93 % des salariés du 1er décile », selon l'Insee. Au contraire, les 10 % de salariés les mieux payés ont enregistré une hausse de 0,4 %, à 3.317 euros, à l'image des 1 % les mieux payés (+ 0,6 %, à 7.654 euros). * L'étude porte sur les salariés du secteur privé et des entreprises publiques.

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