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En toute rationalité, impossible de faire l'impasse sur les actions (1/2)

25/03/2019 - 09:33 - Sicavonline - Vincent Bezault


En toute rationalité, impossible de faire l'impasse sur les actions (1/2)

Pour lire la version écrite de la première partie de l’interview avec Bernard Aybran, directeur de la multigestion chez Invesco AM dans « L’œil du Pro », c’est ici.

Bernard Aybran, vous nous dites qu'il ne faut pas désespérer des actions. On connaît la réticence des Français à investir en bourse. Vous prétendez qu'ils ont tort et qu'au contraire ils doivent consacrer une bonne partie de leur patrimoine à cette classe d'actifs. Pourquoi ce plaidoyer pour les actions alors que le contexte s'avère plutôt morose avec un ralentissement économique plus que palpable, notamment en zone euro ?

C'est une vaste question effectivement. Les Français, voire les Européens, sont, en général, assez réticents à l'investissement en actions. Il faut dire que les générations actuellement en mesure d'investir ont connu quelques périodes désagréables, au moins deux, voire trois plongeons assez importants. Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, un investisseur particulier a le choix entre investir dans l'immobilier, dans des obligations, dans des actions. Les obligations, les Français aiment beaucoup cela, même s'ils ne le savent pas, puisque le premier placement des particuliers dans l'Hexagone est le fonds en euros des contrats d'assurances vie, fonds en euros composé très majoritairement d'obligations. Or, actuellement, ces obligations n'ont jamais aussi peu rapporté. Pour les obligations en euros, on est en moyenne sur du 0,6 %, ce qui est très peu.

En toute rationalité, impossible de faire l'impasse sur les actions (1/2)

 

Bien sûr, les assureurs arrivent à faire un peu mieux que [ces 0,6 %] grâce aux plus-values qui [réalisées avec les] actions (NDLR : la moyenne du rendement des fonds en euros fut de 1,8 % en 2017 ; elle sera selon toute vraisemblance de 1,7 % au titre de 2018), mais cela ne durera pas éternellement ; à force de tirer dessus, les assureurs peuvent arriver à bout des plus-values en actions. [Le rendement des fonds en euros] se rapproche de plus en plus du bas du niveau du taux de rendement naturel du portefeuille obligataire, c'est-à-dire moins de 1 % en moyenne, ce qui n'est quand même pas beaucoup. Le monétaire, il faut le rappeler, depuis 2015, offre en zone euro un taux négatif, ce qui pose un tas de problèmes pour le secteur financier en général, et aux banques, en particulier.

Vous vous référez au taux de l'Eonia qui est négatif depuis quatre ans…

Tout à fait, l'Eonia est le taux monétaire. C'est un taux qui paraît ésotérique mais qui est très important puisqu'il permet au marché interbancaire de fonctionner ; les [organismes] qui sont chargés de prêter à l'économie, autrement dit les banques, gagnent leur vie là-dessus et c'est une des raisons pour lesquelles le système bancaire européen est un peu en difficulté et n'accorde peut-être pas tout le crédit à l'économie qu'on aurait pu attendre de lui.

Parce qu'il faut le rappeler les banques ont besoin de taux d'intérêt positifs pour gagner leur vie…

Eh oui, et donc toutes les banques européennes, au contraire des banques américaines, disent qu'elles sont handicapées par cette politique de la banque centrale européenne depuis 2015.

Pour revenir à vos propos liminaires, on a donc des obligations en euros (emprunts d'Etat et obligations privées) qui procurent un taux moyen de 0,6 %. Comparativement, il est vrai que l'on trouve plus de rendement du côté des actions européennes, puisque le rendement actuel des entreprises du STOXX 600 s'élève à 4 %. A l'observation de ces rendements, on se dit qu'en effet, il y a plus de choses à gagner du côté des actions. Mais ce raisonnement quoique tentant n'est-il pas un peu simpliste ?

Rendement des dividendes d'actions européennes

En toute rationalité, impossible de faire l'impasse sur les actions (1/2)


Ce raisonnement, sérieusement, se défend très bien pour un certain nombre d'investisseurs, comme les assureurs ou des acteurs avec une vision de très long terme tels que les caisses de retraite, les fonds de pension, qui gardent des actions pendant très, très longtemps, éventuellement des décennies. Le dividende des actions est tout d'abord assez élevé : 4%, c'est quand même beaucoup par rapport à ce que l'on peut trouver sur n'importe quel placement ; 4 %, c'est aussi important par rapport à l'inflation qui, elle-même, reste entre 1 et 2 %   ce qui signifie qu'avec de l'obligataire dont les taux rémunèrent à 0,6 % on perd de l'argent en termes réels vis-à-vis de l'inflation, [ce qui n'est pas le cas avec le rendement du dividende des actions]. Il est également important de préciser est le fait que les entreprises cotées mettent toujours tout en œuvre pour maintenir leur dividende et sur le graphique on voit bien que le dividende n'est jamais tombé très bas même lorsque la situation des entreprises est un peu compliquée ; même quand éventuellement les sociétés font peu de bénéfices, elles assurent toujours le dividende qu'elles servent aux investisseurs en actions parce qu'elles savent que c'est le prix à payer pour conserver cette base d'investisseurs. Par conséquent, on dispose ici d'un socle de valorisation des entreprises, en particulier européennes.

Toutefois lorsque l'on investit en actions, on ne regarde pas que le dividende. Le graphique du rendement des dividendes est à ce titre édifiant. On a certes des dividendes des entreprises du STOXX 600 qui rapportent aujourd'hui du 4 %. Toutefois, on constate aussi que ce rendement du dividende a été toujours intéressant ces dernières années. Un rendement du dividende attrayant n'a donc pas empêché les actions européennes de sous performer.

C'est quelque chose d'important. Les actions européennes, depuis maintenant plus de dix ans, font moins bien que les actions du reste du monde malgré ce dividende intéressant. Cela tient à un certain nombre de raisons en particulier le fait qu'il y ait une base étroite d'investisseurs stables en Europe alors qu'on en a beaucoup plus aux Etats-Unis et en Asie et c'est pour cela qu'un investisseur européen qu'il soit particulier ou professionnel doit diversifier ses placements géographiquement, sectoriellement, et ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier (..). Les actions européennes n'en restent pas moins intéressantes pour un certain nombre de raisons : d'une part parce qu'on n'a pas de risque de change quand on est investisseur en euros et d'autre part parce qu'elles offrent un rendement du dividende significatif. Néanmoins, il faut savoir que depuis un bon moment, elles font moins bien que les autres actions internationales, et il est, du coup, intéressant d'aller chercher de la croissance ailleurs dans le monde là où il y en a un peu plus qu'en Europe.

 

Propos recueillis et édités par VB.

Le second volet de l'interview de Bernard Aybran est disponible ici

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