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Bourse : des raisons de demeurer défensif en Europe

26/03/2019 - 14:47 - Sicavonline


 Bourse : des raisons de demeurer défensif en Europe

Rachid Medajoui, le directeur adjoint de la gestion privée chez BPE, était l’invité de « L’œil du Pro » diffusé le 20 mars. Voici la première partie de la version écrite de son interview.

Rachid Medjaoui trouvez- vous que la hausse des marchés boursiers est justifiée en ce début d'année ?
Il y a clairement une correction des excès qu'on avait connus en fin d'année dernière où vous le savez les marchés avaient plongé en raison d'éléments qui n'étaient pas forcément complètement objectifs. On est en train de corriger ces excès. (…) Il y a dans le flux de nouvelles économiques et politiques des éléments qui peuvent rassurer. Nous les connaissons tous : la guerre commerciale n'est pas terminée mais est quand même moins anxiogène qu'en fin d'année et puis surtout les banquiers centraux ont de nouveau sorti la lance à liquidités. Ils ont prévenu les marchés qu'ils étaient là pour les soutenir si jamais les conditions financières continuaient à se dégrader comme elles le faisaient en fin d'année.

C'est vrai qu'il est difficile de lutter contre des banques centrales. Lorsqu'elles sortent la lance à incendie, il vaut mieux se mettre de leur côté.Cependant, on a des marchés qui ont progressé d'une dizaine de pourcent en deux mois et demi. Je vous pose par conséquent la question rituelle du moment : est-ce que l'année n'est pas déjà faite sur les marchés boursiers ?

Vous avez raison, nous avons eu une belle revalorisation. Les marchés ont repris selon les zones géographiques entre 1 et 2 points de PE (Mettre lien vers c'est quoi PER), ce qui veut dire que pendant que le marché remonte les bénéfices sont plutôt révisés à la baisse.  C'est effectivement un élément de vigilance. L'autre élément d'attention est que, bien que l'on puisse être rassuré au sujet de la croissance mondiale –d'ailleurs nous n'avons jamais cru au scénario de récession, nous nous en tenons à jouer le ralentissement–on voit bien que le ralentissement (…) se poursuit et il s'avère encore assez vif, notamment en Asie. Le grand défi [fin 2018], c'était de ne pas capituler au plus bas des marchés parce qu'il était assez tentant de capituler. Nous ne l'avons pas fait, nous avons même profité de certaines opportunités. En revanche depuis quelques semaines, nous avons plutôt tendance à vendre dans cette remontée des marchés.

Et que vendez-vous ? Plutôt des actions européennes ?
Effectivement. S'il y a une zone où nous considérons qu'il faut rester défensifs, c'est bien la zone euro ou globalement l'Europe, non pas que nous souscrivions à des scénarios catastrophes au plan économique ou concernant les résultats des entreprises – on a eu la campagne des résultats pour le quatrième trimestre, c'était fade mais quand même résilient en dépit de quelques alertes. [il n'en reste pas moins] que cette zone cumule trop de facteurs défavorables. On a quand même l'Italie ainsi qu'un poids lourd économique, l'Allemagne très liée au cycle du commerce mondial, qui ne vont pas bien. La BCE est venue au secours mais pas comme la Réserve fédérale. Au fond, la BCE n'a plus de munitions. Dans ce contexte, on a du mal à trouver des éléments de soutien à court terme en Europe.

En l'occurrence ne faites-vous pas un peu comme les investisseurs qui vendaient le marché sans trop se poser de questions en fin d'année ? N'exagérez-vous pas la situation en Europe ? Certes on a eu une détérioration assez manifeste de la conjoncture mais on peut se dire désormais que l'Allemagne n'est plus loin du point bas, l'ajustement y a été grandement fait. Quant à un pays comme l'Italie, la situation n'y est pas si catastrophique.
Vous avez raison.

Nous avons même un certain nombre d'indicateurs positifs…
Ou en tout cas peut-être moins négatifs que prévu.

La situation n'est pas mirifique en effet mais, par exemple, le financement de l'économie italienne se fait aujourd'hui dans de bonnes conditions.
Il se fait dans de bonnes conditions, il n'y a pas vraiment de sujet en la matière. Mais si les choses ne se dégradent pas forcément beaucoup, elles ne s'améliorent pas non plus et les défis sont toujours les mêmes. Il nous faut être rassurés sur l'évolution de la croissance mondiale afin d'être rassérénés à propos de l'Allemagne ; l'Italie, quant à elle, est quand même un petit sujet politique. On voit que si jamais la coalition au pouvoir [NDLR : celle de la Ligue et du Mouvement Cinq Etoiles] devait exploser, ce serait peut-être in fine plutôt positif mais il faudrait quand même en passer par une période d'incertitude. Je pense que le meilleur soutien au plan boursier de l'Europe est le fait qu'elle ait été complètement désertée. [L'exposition à l'Europe dans les portefeuilles] est très faible notamment de la part des étrangers mais le retour de ceux-ci est conditionné non seulement bien entendu par la micro et la macro – et à la rigueur on pourrait être d'accord avec vous et se dire qu'on est en train de voir les points bas– mais il est aussi fortement conditionné par la politique et tout ce qu'ils peuvent entendre sur ce qui se passe en Europe. Et à lire les dernières nouvelles, franchement, il est compliqué de dire que ça s'améliore.

Sous-pondérez-vous les actions européennes dans ces conditions ?
On a un peu de cash effectivement sur les actions européennes (sic). Notre côté défensif se traduit essentiellement d'un point de vue thématique : on a tendance dans cette hausse à arbitrer tout ce qui est cyclique ou en tout cas sensible à cet environnement cyclique et aller plutôt vers des secteurs davantage défensifs.

J'aimerais conclure avec vous ce chapitre européen à l'aide d'un graphique que vous m'avez fourni et qui militerait peut-être pour une exposition un peu plus marquée aux actions européennes. Il s'agit des flux nets de capitaux sur les actions européennes en milliards de dollars. On observe comme nous l'évoquions plus haut qu'elles ont été désertées par les investisseurs. Généralement, quand une telle situation se présente, on sait qu'elle n'est pas éternelle et que les investisseurs peuvent être sensibles à une bonne nouvelle pour remettre des actions européennes en portefeuille, ce qui ferait monter les indices. Ne s'agit-il pas de l'argument clé pour un positionnement plus agressif sur les actions européennes ?

 

 Bourse : des raisons de demeurer défensif en Europe

 

C'est le principal risque pour le positionnement clairement défensif que nous avons adopté en Europe. Je pense que notre risque n'est pas de voir subitement apparaître des bonnes nouvelles économiques ou à propos des résultats, même si encore une fois nous ne sommes pas non plus très, très négatifs [quant aux perspectives en Europe]. On voit qu'au moindre catalyseur un peu positif (qu'il concerne le Brexit ou la guerre commerciale), on a un risque de retour d'un certain nombre d'investisseurs [sur les actions européennes], non pas par conviction mais simplement parce qu'ils voudront redevenir peut-être un peu plus neutres [dans leur allocation].

Retrouvez la suite de cet entretien :

Deuxième partie

Quel niveau d'exposition aux Actions U.S. et émergentes ?

Troisième Partie

Quelle attitude un particulier doit-il adopter à l'égard de la bourse ?

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