Les banques centrales ont beau avoir regonflé le prix des actions grâce à leurs injections massives de liquidités, la bourse est-elle pour autant prémunie contre la sévérité de la crise économique ? Un entretien avec Chistian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC.
Les interventions massives des banques centrales ont au moins eu une incidence manifeste sur les marchés boursiers. Leurs colossales injections de liquidités ont sous-tendu depuis la mi-mars un rally aussi étourdissant que déroutant. Etourdissant par son ampleur, déroutant par la distanciation des investisseurs avec une réalité pour le moins sinistre. La gravité de la récession induite par le confinement forcé de deux milliards d'individus ne laisse aucun doute sur la contraction de l'activité et le recul subséquent des bénéfices des entreprises. Pourtant, sur les places boursières, les largesses des banques centrales paraissent suffire à oblitérer les mauvaises nouvelles qui s'empilent sur le front économique, comme si la morphine monétaire était en mesure d'anesthésier indéfiniment toute douleur. Conséquence : les niveaux de valorisation atteints par les actions culminent à des hauteurs que l'on n'a jamais connues en pareil décrochage économique.
Faut-il en conclure que seule l'évolution de la taille du bilan des banques centrales est à même de déterminer le sort et l'orientation des indices ? Ou bien doit-on considérer que cette déconnexion avec le réel ne saurait perdurer, au regard de la profondeur du choc et de la longueur de la convalescence nécessaire aux ménages, entreprises et nations pour s'en remettre ? Chistian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC, nous fait part de son point de vue.
Afin de visionner l'interview de Christian Parisot (Aurel BGC), cliquez sur la vidéo ci-dessus.
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Après avoir exposé sa vision des marchés dans un premier entretien, Patrick Artus, chef économiste chez Natixis aborde la question de la dette, un sujet brûlant.
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