(AOF) - Schneider Electric a fait état, avant l'ouverture des marchés, d'un chiffre d'affaires en hausse de 7% à 6,3 milliards d'euros pour le compte du troisième trimestre, portée par ses activités liées à l'industrie et à la construction, mais aussi par l'intégration d'Invensys. L'activité "Buldings & Partners", qui représente 44% du chiffre d'affaires du groupe, a notamment progressé sur la période de 4,2% à 2,76 milliards d'euros. Au deuxième trimestre, les ventes du groupe avaient accusé un recul organique de 1,1%. "Les activités à cycle court sont en croissance organique sur toutes les régions et l'activité IT (sécurisation de l'alimentation pour les technologies de l'information) renoue avec la croissance", a commenté Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider, Le groupe a confirmé viser pour l'année en cours une croissance organique modérée à un chiffre (low single digit) de son chiffre d'affaires, et une amélioration de 0,4-0,8 point de sa marge d'Ebita ajusté par rapport au niveau proforma de 2013 (13,9%), hors impact négatif des effets de change actuellement estimé à environ 0,4 point.
Les points forts de la valeur
- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie, organisé en 5 grands métiers : les solutions et services (43 % des ventes), les infrastructures de distribution de l'électricité (27 %), l'industrie (17 %), les data centers (14 %) et la construction (7 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (23 %), l'Amérique du Nord (23 %), l'Asie-Pacifique (28 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Acquisition du britannique Invensys, qui sera relutive sur le bénéfice par action dès 2014 et renforcera les positions du groupe dans les logiciels et les automatismes ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50.
Les points faibles de la valeur
- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Forte sensibilité du bénéfice à la cherté de l'euro, notamment contre les devises émergentes d'Asie-Pacifique ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées au sujet de la France (7 % des ventes) ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs ; - Valeur chère à ses plus hauts historiques.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts (- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Accélération des activités de services qui pèsent 10 % du chiffre d'affaires du groupe ; - Vers une cession de l'activité CST de capteurs sur mesure ; - Réalisation des objectifs 2014, soit une " croissance modérée à un chiffre " pour le chiffre d'affaires, une hausse inférieure à 1 % pour la marge opérationnelle et une forte hausse, non chiffrée, du bénéfice par action ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).
Biens d'équipement
Le Gimélec, syndicat professionnel des industriels de l'équipement électrique, et le Symop, syndicat des machines et technologies de production, appellent à la transformation numérique de l'appareil productif français, pour enrayer le sous-investissement industriel. Les technologies de l'usine connectée ou 4.0 sont déjà bien présentes chez certains professionnels comme ABB, Bosch, Schneider, ou Siemens, avec une offre d'automatismes et de robots visant à accroître la productivité et la flexibilité de l'industrie. Les deux syndicats préconisent une relance des investissements dans l'appareil productif d'au moins 5 milliards d'euros par an, pendant cinq à sept années, et recommandent également une meilleure structuration de l'offre d'outils de production pour faire émerger une véritable filière. FTB/ACT/
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 211.40 EUR | ||||||||
Date du cours | 25/04/2024 | ||||||||
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