(AOF) - Séchilienne-Sidec a annoncé que son actionnaire de référence Financière Hélios avoir trouvé un accord avec ses banques de financement. A la suite de l'ouverture d'une procédure de sauvegarde demandée par Financière Hélios, en mars 2009, contestée par ses banques, et compte tenu des récents arrêts rendus par la Cour d'Appel de Paris, Financière Hélios se rallie à la demande de rétractation du jugement émise par ses banques. La Cour d'Appel de Paris entendra les parties le 27 mai prochain et rendra ensuite son arrêt. Dans l'hypothèse où cette dernière prononce effectivement un arrêt de rétractation, l'accord entre Financière Hélios et ses banques prévoit un retour au contrat de crédit d'origine qui a été révisé : il inclut notamment une réduction de la dette nette de Financière Hélios à hauteur de 35 millions d'euros. Cette réduction de dette sera financée par les fonds gérés par Apax Partners SA et Altamir Amboise. Financière Hélios est contrôlée par les fonds gérés par Apax Partners SA et Altamir Amboise.
Les points forts de la valeur
- La pertinence du modèle de développement de Séchilienne Sidec, petit producteur d'électricité à partir d'énergies renouvelables, a largement fait ses preuves. Les péripéties industrielles survenues en 2009 ne le remettent pas en cause selon les analystes. - L'objectif du groupe d'ici à 2012 vise à développer un parc de centrales photovoltaïques de 200 MW et à installer de nouvelles centrales thermiques, essentiellement dans les départements d'outre-mer, de 75 MW. - Grâce à une amélioration de la gestion courante des centrales, la trésorerie du groupe s'améliore.
Les points faibles de la valeur
- Le titre subit une prime de risque spécifique liée au positionnement géographique de Séchilienne Sidec dans les DOM. - Le groupe est entré dans une phase de " remise aux normes " au niveau technique mais aussi social, avec à la clé des incidents techniques et des grèves à répétition en 2009. - Les investisseurs étaient prêts à payer cher un titre qui offrait une combinaison unique de sécurité et de croissance. Bien que non récurrents, tous ces incidents ont démontré que Séchilienne Sidec était une société industrielle à part entière, avec les risques inhérents. - L'actionnaire de référence a été placé un temps sous procédure de sauvegarde, incitant un peu plus à la prudence. - La baisse du coût des matières premières énergétiques (charbon notamment) affecte le chiffre d'affaires du fait de l'indexation des prix de vente de l'électricité au coût du combustible. - Le groupe devra attendre 2011 pour connaître la décision de la CRE (Commission de régulation de l'énergie) sur la mise en oeuvre de la clause de force majeure concernant le conflit guadeloupéen. - Il faudra patienter jusqu'en 2011-2012 pour assister au retour de la croissance, dans la mesure où aucun des nouveaux projets de centrales (thermique et photovoltaïque) du groupe n'entrera en service cette année.
Comment suivre la valeur
- Séchilienne Sidec étant spécialisé dans la production d'électricité basée sur la valorisation d'énergie renouvelable, les tendances concernant le développement durable sont à suivre. - La détente sur le marché du crédit devrait faciliter le financement des futurs projets. - La volonté affichée de cessions d'actifs par Altamir Amboise, actionnaire du groupe au travers de la holding Financière Hélios, pourrait relancer l'attrait spéculatif sur le dossier qui manque de catalyseur à court terme.
Services aux collectivités
Le traditionnel Observatoire européen des marchés de l'énergie, établi fin d'année 2009 par Capgemini et ses partenaires, souligne que les " utilities " sortent fragilisés de la crise économique et financière. Selon l'étude la crise a provoqué une baisse mondiale historique des consommations d'électricité et de gaz, estimées respectivement à 3,5% et 3% pour 2009. Si la baisse de la consommation d'énergie a une conséquence positive, avec une diminution des émissions de Co2, elle a des retombées préoccupantes pour les acteurs. Ces derniers ont mis en place des plans d'économies, qui prévoient notamment un recul de leurs investissements. Or, en 2008, l'Union européenne avait estimé que 1.600 milliards d'euros d'investissements étaient nécessaires pour rénover et accroître la capacité de production des réseaux d'électricité et de gaz de l'Union Européenne jusqu'en 2030. S'ils ne sont pas réalisés, cela ne fera qu'accroître la dépendance énergétique de l'Europe. L'Observatoire souligne la nécessité pour les utilities de revoir leur modèle économique, pour qu'ils maîtrisent davantage leur consommation d'énergie et réduisent ainsi leur dépendance.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 46.36 EUR | ||||||||
Date du cours | 14/09/2022 | ||||||||
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