Ces derniers temps, l'inflation est devenue l'une des principales craintes des investisseurs, et pas seulement dans les pays émergents. L'envolée des matières premières, en premier lieu du pétrole et des produits agricoles, a provoqué une nette hausse des prix à la consommation dans les pays occidentaux. En Europe, l'accélération de l'inflation, qui dépasse depuis plusieurs mois l'objectif de 2 % fixé par la Banque Centrale Européenne (BCE), a poussé cette dernière à relever de 0,25 point à 1,25 % son principal taux d'intérêt directeur en avril. Et la BCE pourrait ne pas en rester là. Outre-Atlantique, si la question du resserrement monétaire ne semble pas encore se poser, la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED) a fait part à plusieurs reprises de son inquiétude quant à la flambée des prix de l'énergie. Le renchérissement de l'essence, notamment, pèse sur la consommation des ménages américains, qui a ralenti au premier trimestre.
Partant, les investisseurs redoutent un cycle de resserrement monétaire dans les pays développés, qui se traduirait par une vague de relèvement des taux d'intérêt et diminuerait ainsi l'attrait des actions. Un scénario improbable selon Juan Nevado, gérant chez M&G Investments du M&G Global Dynamic Allocation Fund, qui note que « l'inflation sous-jacente, c'est-à-dire hors alimentation et énergie, ne s'établit qu'à 1 % dans la zone euro, 1,3 % aux Etats-Unis et environ 3% au Royaume-Uni. Les gens ont tendance à s'affoler quand les prix du pétrole et des denrées alimentaires augmentent, car ils pensent que cette hausse génèrera une inflation réelle. Pour l'instant, cela ne semble pas du tout évident, parce que les entreprises ne peuvent pas se permettre d'augmenter les prix. En outre, les capacités de production inutilisées sont encore très importantes, étant donné que nous sortons tout juste de la récession de 2008. ».
L'évolution des prix à la consommation devrait donc retrouver d'ici peu un rythme normal, d'après Juan Nevado, d'autant que les taux de chômage élevés freinent la progression des salaires. Dans ce contexte, le gérant de M&G Investments pense que la BCE ne procèdera pas à un durcissement monétaire de grande ampleur, tout comme ses consœurs des autres pays occidentaux.
L'inflation ne remet donc pas en cause l'intérêt des marchés actions dans les pays développés, du point du vue du gérant du M&G Global Dynamic Allocation Fund. Ce dernier apprécie particulièrement les actions britanniques et allemandes, qu'il qualifie de « très bon marché», alors que les profits des entreprises au Royaume-Uni et en Allemagne grimpent. Le dynamisme de la croissance économique allemande, qui a atteint 3,5 % en 2010, est également un atout pour les marchés actions locaux.
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