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Le référendum grec appelle une intervention de la BCE

02/11/2011 - 10:25 - Sicavonline - Philippe WAECHTER


Le référendum grec appelle une intervention de la BCE

Pour Philippe WAECHTER, Directeur de la Recherche Economique Natixis Asset Management, la perspective d'un référendum en Grèce fait réapparaître les incertitudes quant à la résolution de la dette grecque mais aussi sur la capacité de réaction de l'ensemble de la zone euro. Pour éviter le pire, la Banque centrale européenne (BCE) devra sortir de sa passivité et redéfinir son rôle. Il faudra donc suivre avec beaucoup d'attention le discours de son nouveau président Mario Draghi prévu le jeudi 3 novembre.

« L'annonce d'un référendum en Grèce brouille les cartes européennes après l'accord du mercredi 26 octobre. A court terme un vote de confiance est attendu au Parlement grec. Si l'actuel gouvernement est confirmé alors il pourrait y avoir un référendum. Sur celui-ci, la forme de la question sera importante, pouvant porter soit sur le plan d'austérité et de restructuration, soit sur l'appartenance à la zone Euro. En fonction de la forme les réponses ne recevront pas la même interprétation. Si l'actuel gouvernement n'a pas la confiance du Parlement on ne doit pas exclure une démission de Mr Papandreou et la mise en place d'élections générales. Ce changement d'orientation dans le discours du premier ministre grec doit permettre à Mr Papandreou de retrouver de la légitimité tant en interne que sur le plan européen. Il a besoin de puiser dans un soutien des grecs pour avoir les coudés franches et permettre à la Grèce de se sauver. Cependant, au regard des accords et des tensions sur les marchés, ces annonces ne se font pas au meilleur moment puisqu'un accord venait d'être trouvé et que les analyses commençaient à se profiler pour définir comment les différents points de l'accord du 26 pourraient être mis en place. Ce retard pris pose un vrai problème de crédibilité aussi à l'ensemble des institutions européennes. Depuis le début de la crise au printemps 2010, les engagements dans les plans ne sont pas vraiment tenus et chaque plan a un caractère provisoire en attendant le suivant. Les accords du 26 semblaient avoir écartés ce type de situation, redonnant aux institutions européennes la crédibilité nécessaire. Ce ne sera pas le cas. Une conséquence immédiate est que les décisions sur la restructuration de la dette grecque sont repoussées. L'accord avec les banques devait déboucher, selon l'article 12 du communiqué du mercredi 26, par un échange au début de l'année 2012. On doit imaginer qu'aucune initiative ne sera prise tant que la situation interne à la Grèce ne sera pas éclaircie. Cette situation engendre une incertitude élevée à la fois sur la résolution de la question grecque mais aussi sur la capacité de réaction de l'ensemble de la zone Euro. Cette incertitude est immédiatement perceptible dans le niveau des taux italiens. Le taux à 10 ans sur les obligations d'Etat italiennes est au voisinage de 6.3 %. Une telle situation peut se traduire par de grandes difficultés pour l'Etat italien car très vite sa situation budgétaire peut se dégrader même avec au départ un surplus primaire. Le G20 doit pouvoir donner des signaux et prendre des initiatives pour trouver des solutions. Le meeting des prochains jours sera important. Des réunions sont d'ailleurs déjà prévues avec les autorités grecques. Cependant Mr Papandreou ne peut pas vraiment faire machine arrière et revenir sur l'annonce du référendum sous peine de perdre toute sa crédibilité. Il ne peut que continuer ou se démettre mais dans ce cas des élections devront avoir lieu reportant les échéances. Finalement, la seule institution qui peut intervenir très rapidement pour calmer les tensions et réduire les risques de divergence au sein de la zone Euro est la BCE. Celle-ci a eu pour l'instant un rôle plutôt passif. Les achats d'obligations ont permis d'écrêter les taux d'intérêt notamment en Italie et les apports de liquidité ont eu un impact très positif sur le système bancaire. Cela n'est plus suffisant. Il ne faudrait pas que les tensions supplémentaires se traduisent par une mise en danger de la zone Euro. La BCE doit donc redéfinir son rôle et apparaitre comme le prêteur en dernier ressort. Elle permettrait ainsi de gérer le risque dans le temps. Le nouveau président de la BCE Mario Draghi va dans son discours de jeudi donner le ton sur ce que sera sa présidence. Il peut gagner très vite en crédibilité ou la perdre s'il ne donne pas une orientation qui permettrait de donner des signaux de sauvegarde de la zone Euro. Les plans mis en place par les gouvernements pour stabiliser la situation de la zone Euro n'ont pas réussi à persuader les européens dans la durée. La BCE en intervenant en prêteur en dernier ressort doit permettre de sauvegarder la zone Euro. C'est sur ce point que Mr Draghi sera attendu. » Philippe WAECHTER Directeur de la Recherche Economique Natixis Asset Management

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