L'assurance-vie se réinvente peu à peu sur fond de contraintes économiques et fiscales.
Au mois d'octobre, l'assurance-vie a fait le job sans pour autant faire des étincelles. La collecte a été, selon la FFSA, positive de 400 millions d'euros. L'assurance-vie a été confrontée à des vents contraires avec le débat sur les prélèvements sociaux qui a refroidi les ardeurs des épargnants français. Le yo-yo de la collecte nette continue avec des résultats en dent de scie. La collecte nette de l'assurance-vie avait été, au mois de septembre 2013, de 1,3 milliard d'euros. Ce bon résultat faisait suite à un petit gain de 100 millions d'euros au mois d'août et à un plus important de 1,9 milliard d'euros au mois de juillet. La collecte nette avait été négative de 300 millions d'euros au mois de juin 2013. Depuis le début de l'année, la collecte nette s'élève néanmoins à 11,6 milliards d'euros mais reste inférieure à celle de l'épargne défiscalisée, 19,5 milliards d'euros pour le Livret A et le LDD qui ont enregistré une décollecte de 1,54 milliard d'euros au mois d'octobre (la comparaison est biaisée du fait des encours différents : encours Livret A et LDD : 363 milliards d'euros / encours assurance-vie : 1 454 milliards d'euros). Le mois d'octobre a été marqué par une collecte brute en contraction et par des rachats en progression. La collecte brute s'est, en effet, élevée à 10,2 milliards d'euros en baisse de 4 % par rapport au résultat du mois d'octobre 2012. Les Français disposent de moins de disponibilités pour épargner que ce soit à court ou long terme. Les rachats ont repris le chemin de la hausse avec une augmentation de 7 % en un mois. Elles ont atteint 9,8 milliards d'euros. Cette remontée est certainement imputable au climat fiscal ayant incité des épargnants à sortir une partie de leur argent. Le contexte économique pèse également sur les ménages qui tentent de maintenir leur pouvoir d'achat en puisant un peu plus sur leur épargne. L'encours a progressé de 4 % sur un an et s'élève désormais à 1454 milliards d'euros du fait de la bonne tenue de la bourse ce qui permet une valorisation accrue des unités de compte. Les épargnants retrouvent le chemin des unités de compte. Les unités de compte ont profité de l'amélioration de la situation boursière. Elles progressent, au niveau des cotisations, de 43 % par rapport au mois d'octobre 2012 quand les fonds euros sont en en recul de 11 %. Depuis le début de l'année, les unités de compte progressent de 27 % contre 4 % pour les supports en euros. Au niveau de l'encours, les unités de compte s'élèvent à 241 milliards d'euros en augmentation de 14 % sur un an et de 3 % par rapport à septembre. Elles représentent 16,57 % de l'encours. Les bons résultats de la bourse, avec un CAC 40 en progression de 17 % depuis le 1er janvier, incitent les épargnants à rechercher un peu plus de rendements sur les marchés financiers et à délaisser les fonds euros qui sont confrontés aux taux bas. Après la mauvaise séquence avec les prélèvements sociaux, il faudra suivre l'effet des annonces du Ministre du Budget sur le lancement des deux nouveaux contrats d'assurance-vie, euro-croissance et euro-transmission, ainsi que la modification à la marge des règles fiscales. Il est probable que cette communication génère une période d'attentisme, l'épargnant souhaitant voir les réalités des nouveaux produits proposés avant de s'engager. Il ne faut pas d'ici le début de l'année 2014 s'attendre à des miracles d'autant plus que le contexte économique reste incertain malgré la sortie de la récession. Il y a toutes les raisons de penser que le jeu de yo-yo continuera dans les prochains mois. Philippe Crevel, Economiste et Secrétaire Général du Cercle des Epargnants
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