Immobilier : les banques sont-elles réellement trop exigeantes à l'égard des candidats à l'emprunt ?

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Malgré des taux d'emprunt immobilier extrêmement faibles en 2013, le volume des transactions immobilières n'a pas franchi la barre des 700.000 ventes dans l'ancien. Faut-il en conclure que les futurs acquéreurs ne prennent plus en compte le niveau des taux dans leur décision d'achat ?

Des taux bas, une condition nécessaire mais pas suffisante

D'après logic-immo.com les acheteurs demeurent sensibles à la variation des taux. Cette sensibilité a d'ailleurs permis d'éviter un effondrement des transactions en 2013. Mais d'après Stéphanie Pécault, responsable des études chez logic-immo.com « Une baisse des taux d'intérêt ne suffit pas à elle seule à attirer de nouveaux acquéreurs même si elle joue un rôle de levier sur les projets en cours ». A contrario, une remontée des taux peut décourager les candidats à l'accession de manière radicale : la baisse du nombre de projets d'acquisition en 2012 est étroitement liée au rebond enregistré par les taux. Si les taux favorables jouent toujours un rôle important dans la décision d'acquisition, ils ne suffisent pas à faire contrepoids face au resserrement des conditions d'octroi des prêts immobiliers imposé par les établissements bancaires. Le véritable obstacle à la décision d'achat d'un logement est donc à rechercher du côté des conditions d'octroi des prêts immobiliers. Plus de 50 % des futurs acquéreurs d'un logement en 2014 considèrent qu'il leur sera difficile d'obtenir un prêt immobilier. Au regard de l'observatoire du moral immobilier publié par logic-immo.com, ce sentiment persiste depuis deux ans, période qui correspond au recul des transactions.

Crédits immobiliers : des banques pas prêteuses selon les futurs acquéreurs

Face au durcissement des conditions d'octroi de prêts « certains ménages anticipent un refus et n'osent pas déposer de dossier de demande d'emprunt, repoussant leur projet d'acquisition à plus tard » s'inquiète Stéphanie Pécault. Aux yeux des acquéreurs, les deux grandes difficultés restent les garanties attendues par rapport à leur situation professionnelle (un CDI souvent exigé, etc) et le montant élevé demandé pour l'apport. Les durées d'emprunt, le niveau des taux ou le taux d'endettement sont beaucoup moins perçus comme des obstacles. Dans le contexte économique actuel, les acquéreurs sont persuadés ne pas pouvoir répondre à toutes ces exigences. Que leur inquiétude soit justifiée ou non, logic-immo.com soutient que « tant que les candidats à l'accession ne percevront pas d'assouplissement des conditions de crédit, la demande restera faible et ce, même si les taux d'intérêt restent bas en 2014. » L'évolution du marché immobilier dans les mois à venir est donc selon le site internet de diffusion d'annonces immobilières étroitement liée à la politique bancaire et les orientations prises par les établissements de crédit.

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