Calme plat sur les marchés

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Malgré l'ouverture de la période de publication des comptes trimestriels le marché ne s'est pas réveillé. Il est toujours en stand-by du fait notamment de l'élection US. Ainsi, il est difficile de retenir quoi que ce soit de ce mois, si ce n'est que le brent a un peu plus fait parler de lui en repassant au-dessus des 50 $ sous l'effet de rumeurs d'accord à l'Opep. Fait rare, il est difficile d'être prolixe faute de matière. Dès lors, comme la majorité des acteurs du marché, nous nous faisons discrets. D'ailleurs, leur léthargie se poursuit avec des volumes toujours en forte baisse par rapport à l'an passé. Mais là aussi ce n'est pas une surprise.

Les small caps affichent des performances en retrait par rapport aux larges ce mois-ci, même si elles conservent un peu d'avance. Difficile d'identifier exactement la raison, hormis ressortir l'argument classique d'arbitrage pour sécuriser les performances de certains fonds. Nous ajouterons l'impact les nombreuses augmentations de capital, le plus souvent avec droits préférentiels de souscription, et accompagnées de décotes non négligeables. Cet élément vient naturellement jouer même si ramené au nombre de sociétés inventoriées, il ne joue qu'à la marge. En revanche, la fenêtre de tir qui s'est ouverte pour ces opérations, qui sont pour la plupart « garanties » à plus de 75% par des nouveaux actionnaires ou par les actionnaires historiques, dénote un certain appétit et donc une forme de confiance.

Consensus

La lente glissade des prévisions 2016e vers le bas se poursuit pour les small comme chaque année et une baisse d'ici la fin de l'année d'encore 2-3 points ne serait pas une surprise. Ne parlons pas de 2017e qui demeure sur des niveaux stratosphériques mais qui, selon nous, pourrait être un meilleur exercice que 2016 au regard des discours des entreprises qui ont reporté les bonnes nouvelles à cet horizon en lieu et place de la fin 2016.

Valorisation

Dans un marché calme avec des ajustements réduits, les valorisations font de même et ne bougent quasiment pas. Donc rien de spécial à relever si ce n'est cette continuelle « rengaine », nous sommes peut-être un peu cher…

Allez réveillons-nous et essayons d'être optimiste

Imaginons une élection US avec une nette victoire de Clinton. Même si ce n'est pas Madame miracle, cela décrispera les marchés bien que les acteurs investis sur les valeurs à connotation militaires auraient peut-être un penchant pour Trump.

A cela imaginons un brent qui s'installe durablement au-dessus des 50 $ ce qui arrangerait tout le monde sans pour autant pénaliser les gros consommateurs.

Imaginons aussi une Fed qui se lâche et donne une vraie visibilité sur sa politique 2017 (merci Madame Clinton…).

Enfin, imaginons une Europe qui sort de sa torpeur (bon là il y a du travail…).

Bref imaginons une monde meilleur qui fasse revenir en masse les investisseurs qui ont pris de longues vacances mais qui trouveraient dans les actions des actifs à fort rendement avec des sous-jacents à peu près sains même si nous ne savons pas quand exactement si le cycle US va s'inverser (peut-être la vraie incertitude à venir).

Tout cela est possible et même envisageable. Cela pourrait offrir un vrai rallye de fin d'année et comme souvent ce sont les US qui donneront le go. Donc plus que quelques jours de repos mesdames et messieurs.

Arnaud Riverain, Gérant GreenSome Finance

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.