Le marché immobilier à l'abri d'une bulle spéculative ? 

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Prix de l'immobilier : des hausses spectaculaires

Les derniers chiffres publiés par MeilleursAgents.com ont de quoi donner le vertige. Entre mars 2016 et mars 2017, les prix des logements à Bordeaux ont bondi de +10 %, s'octroyant même +5,9 % au cours du seul premier trimestre 2017. Dans les neuf autres plus grandes villes de France, l'augmentation est plus mesurée malgré quelques exceptions notables au cours du premier trimestre 2017. Détrônée par Bordeaux avec ses 10 % de hausse, la capitale voit ses prix immobiliers croître de +2,3 % sur un an et de +1,6 % au cours des trois premiers mois de l'année. Lyon n'est pas en reste. Au cœur de la Ville des Lumières, les prix ont flambé de +6,2 % sur un an et de 0,8 % au premier trimestre. A Nantes, l'augmentation est de +4,7% sur un an dont +2,7 % depuis le 1er janvier. A Montpellier et surtout à Lille, les prix ont connu une faible hausse sur un an (+0,8%). Depuis le début de l'année, MeilleursAgents constate un recul des prix des logements à Lille de -1,6 % tandis qu'à Montpellier, il note une très légère augmentation (+0,3 %). 

Pas de bulle spéculative, juste des acheteurs pressés

Après plusieurs années difficiles, le marché immobilier nettement plus dynamique retrouve des niveaux de prix similaires aux plus hauts de 2011. Pour autant, Sébastien de Lafond réfute l'idée de la formation d'une bulle immobilière. La progression des prix s'appuient sur une mécanique simple précise le fondateur de MeilleursAgents. « Les taux  bas encouragent les ménages  solvables à passer rapidement à  l'action pour profiter de conditions de financement qu'ils risquent de  ne pas revoir avant longtemps.  Cet afflux de demande rencontre  une offre relativement faible. Suite à l'augmentation du nombre de transactions, l'offre peine à se renouveler alors que certains vendeurs attendent les élections à venir pour se décider. Les stocks s'amenuisent rapidement et sont proches du niveau minimum de 2010. »  

MeilleursAgents.com observe néanmoins un ralentissement de la progression des prix au cours de mars par rapport aux deux premiers mois de l'année. Après un démarrage en trombe, l'évolution des prix retrouve des niveaux plus conformes aux moyennes.

Marché immobilier : encore beaucoup d'incertitudes

MeilleursAgents n'anticipent pas d'importants changements au cours du premier semestre et maintient son scénario de début d'année qui prévoyait un maintien des taux à un niveau faible au premier semestre et une augmentation sensible mais raisonnable des prix à Paris et dans les grandes villes. »

Au-delà de cette période, Sébastien de Lafond préfère être prudent : « La prévisibilité du marché est beaucoup plus réduite pour le deuxième semestre : élections présidentielles et législatives, premières décisions du nouveau gouvernement, évolution des taux, état du stock... »    

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