Le jour d'après (Fidelity International)

Suivre @sicavonline

Publier sur Twitter

Partager sur Facebook

Imprimer cet article

Envoyer cet article

En dépit des postures de circonstances et tergiversations d'entre-deux-tours, le résultat de l'élection présidentielle française n'a, fort heureusement, pas laissé de place au suspense. Avec 66 % des suffrages exprimés, Emmanuel Macron a donc été élu, dimanche 7 mai, Président de la République. Très largement anticipé par les investisseurs au soir du premier tour, ce dénouement n'a pas donné lieu à des débordements d'enthousiasme sur les marchés. L'euro a certes frôlé 1,10 dollar à la veille du week-end électoral, mais se maintient toujours en-deçà. Même constat pour le rendement des emprunts d'État français puisque l'OAT à 10 ans est presque resté inchangé évoluant toujours autours de 0,7 %. Si la perspective d'un « Frexit » a bel et bien été enterrée au soir du 23 avril, les intervenants sont désormais tournés vers le jour d'après et son cortège d'interrogations. Au-delà de la dynamique présidentielle, le nouveau locataire de l'Élysée parviendra- t- il à fédérer le plus grand nombre de voix aux législatives et obtenir le blanc-seing nécessaire à la mise en place de sa politique ? Sera-t-il ainsi en mesure à l'échelle européenne de faire évoluer les lignes de front afin que la menace d'un « Frexit » ne se répète pas dans cinq ans ? La dissipation de ce risque a certes suscité le soulagement des marchés mais l'erreur serait, aujourd'hui, de considérer ce quinquennat comme un nouveau sursis. Les défis à venir n'ont, en ce sens, jamais été aussi importants à relever. Et les investisseurs en ont bien conscience. 

En marge de cette agitation hexagonale, ce sont les fluctuations des cours du pétrole qui ont animé les marchés la semaine dernière. Le prix du Brent est descendu en séance à 46,64 dollars tandis que le WTI en faisait de même à 43, 78 dollars, soit des plus bas annuels dans les deux cas. Un repli d'autant plus brusque que depuis septembre dernier et l'accord des pays membres de l'OPEP à Alger, tout portait à croire que les cours étaient enfin stabilisés. Mais l'inquiétude croissante sur la capacité du cartel à réduire l'offre mondiale pèse à nouveau sur les cours. Car, parallèlement, à l'instar des États - Unis - forts de leur pétrole de schiste-, certains pays producteurs non-membres ne sont pas disposés à réduire leur production entretenant ainsi un excédent sur un marché où la demande demeure timide. Dans ce contexte, il y a fort à parier que la prochaine réunion de l'Opep du 25 mai prochain à Vienne donne lieu à un maintien de la politique actuelle.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.