Un magot de 60,2 milliards d’euros à partager entre actionnaires. Et si c’était plus compliqué qu’il n’y paraît.
Investir en bourse comporte des risques, personne ne peut le nier. Cependant que les pertes sont à envisager, les gains ne sont pas à exclure, bien au contraire. La fructification du capital investi ne passe pas exclusivement par les éventuelles plus-values, découlant d'un prix de revente supérieur à celui réglé à l'achat. L'investisseur en bourse peut aussi compter sur les dividendes.
La crise de 2008 avait assez largement comprimé les distributions, elles sont passées de 43 milliards d'euros en 2008 à 27,1 Mds€ en 2009 puis ont gravité autour des 35 mds€ jusqu'en 2015.
En 2019, une page semble se tourner. La fraction des résultats reversée aux actionnaires l'an dernier renoue avec les niveaux d'avant la crise des subprimes, soit d'après les calculs des auteurs d'une étude publiée sur vermimmen.fr 49,2 mds€ (+12 % par rapport à 2018) auxquels s'ajoutent 11 mds€ sous forme de rachat d'actions.
Au total, les sociétés du CAC 40 ont rendu aux actionnaires 60,2 mds€ battant les 57 mds€ atteints en 2007. Au cours des douze dernières années, les liquidités redistribuées par les 40 groupes de l'indice phare de la place parisienne « ont crû de seulement 0,5 % par an en moyenne » tempèrent Pascal Quiry et Yann Le Fur, à leurs yeux cette moyenne exprime à la perfection la violence de la crise passée.
En outre, « que cette progression soit inférieure au taux d'inflation moyen de la même période (1,15%) n'est en soi pas pertinent puisque le dividende n'enrichit pas l'actionnaire » ajoutent les deux auteurs, qui pour faire passer le message comparent le versement de dividendes et les rachats d'actions à un retrait au distributeur. Est-ce que lorsque vous retirez des espèces au distributeur vous avez l'impression de vous enrichir ? Non, évidemment. De la même façon, « les dividendes et les rachats d'actions n'ont jamais enrichi les actionnaires dont la valeur [des] actions baisse mécaniquement du même montant dès le versement du dividendes » indiquent Pascal Quiry et Yann Le Fur. Du côté des rachat d'actions, c'est la valeur des capitaux propres qui se comprime.
A leurs yeux, les dividendes et les rachats d'actions sont de « formidables outils de circulation des richesses permettant de réallouer une ressource rare, les capitaux propres, d'entreprises qui n'en ont plus l'utilité vers des entreprises nouvelles qui en ont besoin à leur stade de développement actuel. »
Parmi les autres informations à retenir de ce papier, le fait que toutes les sociétés du CAC 40 ont participé à la distribution des dividendes en 2019.
Et pour bien entamer 2020, les auteurs n'excluent pas que l'année qui commence soit encore meilleure que la précédente « compte tenu de la progression des résultats 2019 que l'on entrevoit ».
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Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
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