(AOF) - Le groupe Casino a clôturé mercredi dernier une opération d'échange obligataire dont l'objectif était de réduire ses tombées obligataires de 2012 et 2013 pour un montant global de 2,4 milliards d'euros, et d'allonger la maturité de sa dette. Le caractère innovant de l'opération réside dans sa combinaison, à la fois, d'une offre d'échange et d'une offre de rachat portant sur les titres arrivant à échéance en 2012 et 2013, afin de maximiser les chances de succès de l'opération. De fait, le montant apporté à l'opération a atteint 1,5 milliard d'euros (dont plus de 600 millions dans le cadre de l'offre d'échange et plus de 850 millions dans le cadre de l'offre d'achat), soit le double du montant fixé au départ. Le taux de succès de l'opération s'est ainsi établi à 61 %. La nouvelle souche obligataire, pour un montant total de 888 millions d'euros, a été émise à sept ans, avec un coupon de 4,379 %, à MS + 135 pb, soit au plus serré de la fourchette initiale. Au final, l'opération a permis de réduire les deux échéances de 2012 de 440 millions d'euros, et celle d'avril 2013 de 354 millions d'euros.
Les points forts de la valeur
- Casino bénéficie d'une forte présence dans les magasins de proximité, principalement en France. Le groupe profite ainsi de l'évolution des tendances de consommation vers ces formats. Le groupe continue d'innover avec de très petites surfaces dans les grandes métropoles (Chez Jean). - Dans la conjoncture économique actuelle, les marques de distributeurs tirent leur épingle du jeu. Casino est leader sur ce segment, avec plus de 50% des volumes vendus en 2009. - Les marges de Monoprix résistent bien dans un environnement concurrentiel tendu : la clientèle de cette enseigne est moins attentive aux prix que celle d'autres formats de distribution. - Casino réalise 35% de son chiffres d'affaires dans les pays émergents, principalement en Amérique latine. - Le groupe s'est désengagé des Pays-Bas, marché très concurrentiel. - L'immobilier est un pilier stratégique. Via sa filiale cotée Mercialys, société foncière détenue à 50%, le distributeur multiplie les opérations immobilières. Objectif : créer de la valeur.
Les points faibles de la valeur
- Le concept de très grandes surfaces (un tiers du chiffre d'affaires de Casino) séduit de moins en moins; la crise est venue accentuer cette tendance. - Le hard discount a été touché de plein fouet par la crise. Il y a également un risque de canibalisation avec l'activité hypermarchés. - La visibilité sur la consommation des ménages reste faible pour 2010.
Comment suivre la valeur
- L'activité de Casino dépend de la consommation des ménages et de leur confiance. - Toutes les crises alimentaires auxquelles le public est de plus en plus sensible sont susceptibles de peser sur les ventes (vache folle, grippe aviaire, maïs transgénique). - Casino a dévoilé à ce titre en novembre 2009 son intention de faire évoluer son organisation en France. Le projet vise à développer et à accélérer les relations transversales entre la branche hypermarchés et la branche supermarchés. - Casino devra boucler en 2010 son programme de cessions d'actifs de 1 milliard d'euros, entamé avec la vente des actifs néerlandais. La réduction consécutive de la dette pourrait rassurer les investisseurs.
Distribution généraliste
Le spécialiste de l'assurance-crédit Euler Hermes ainsi que l'agence de notation Standard & Poor's (S&P) prévoient tous deux que les difficultés vont s'intensifier l'année prochaine pour la grande distribution. Contrairement à d'autres secteurs tels que l'automobile ou le transport aérien, la grande distribution a été peu touchée jusqu'à présent par la crise économique. Déjà, selon l'Insee, avec une consommation alimentaire stable en volumes et des prix en retrait, la période de début juin à fin septembre a représenté le pire trimestre depuis le début de la crise financière. Selon les experts, la consommation sera impactée par la progression du taux de chômage en zone euro. Ces prévisions tombent mal à un moment où neuf distributeurs ont été assignés en justice par l'Etat pour des clauses abusives dans leurs contrats avec des fournisseurs. Cette accusation fait suite à l'application de la loi de modernisation de l'économie (LME), qui vise à faire disparaître progressivement le système de ristournes accordées par les fournisseurs aux distributeurs pour mettre en valeur leurs produits (" marges arrières ").
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. La valeur de l'investissement peut varier à la hausse comme à la baisse.
Dernière cloture | 0.03 EUR | ||||||||
Date du cours | 24/04/2024 | ||||||||
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