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La fin du pire et le début du mieux

20/01/2011 - 17:10 - Sicavonline - Vincent Bezault


La fin du pire et le début du mieux

Jean-Pierre Petit voit une tendance plus favorable sur le marché actions

Si Patrick Artus s'est amusé à sortir lors de la Conférence OFI du 12 janvier avec son attirail de « Mr Doom », Jean-Pierre Petit ne verse pas pour sa part dans la sinistrose. Le président des Cahiers Verts de l'Economie, à qui l'on doit reconnaître d'avoir plutôt bien senti les marchés lors des deux derniers exercices, estime même qu'une page se tourne et que s'ouvre une période favorable pour les actions.

La fin de l'un des pires marchés actions de l'histoire

Pour Jean-Pierre Petit, le président des Cahiers Verts de l'Economie, les choses sont claires : « On sort de l'un des pires marchés de l'histoire », « un marché D comme déflation » (voir ci-contre) où les valorisations et les taux longs baissaient cependant que la prime de risque sur les actions montait. « Entre mars 2000 et mars 2009, en total return réel (NDLR : il faut entendre par total return, le retour sur investissement incluant non seulement l'appréciation ou la dépréciation du cours de bourse d'un titre mais aussi les dividendes et/ou intérêt qui peuvent y être attachés.), on a fait -6,8 %par an sur le S&P 500, soit la pire période sur 9 ans. » En sus, la sous-performance des actions par rapport aux obligations publiques s'est avérée dramatique. Entre 2000 et 2009, les actions aux Etats-Unis ont fait pire en la matière que durant les années 30, avec une sous-performance annuelle de - 5,7 % contre -5,4 % entre 1929 et 1941. Il est vrai que la bulle qui règne sur les obligations gouvernementales, une bulle alimentée par les Etats eux-mêmes qui incitent les banques et les compagnies d'assurance à acheter leurs titres, n'a pas aidé à une bonne performance relative des actions. D'aucuns voient ce marché D se prolonger, mais Jean-Pierre Petit objecte que les tenants de cette thèse se focalisent trop sur les pays développés en oubliant que le reste du monde se porte bien. Il incline donc pour un passage au marché A, comme cela s'est toujours produit historiquement après un marché D (à une exception près, celle de la seconde guerre mondiale).

Un marché actions comme dans les années 1950

Qu'est-ce qu'un marché A ? Un marché A est un marché « avec des perspectives de croissance honnêtes au niveau mondial, (...) un marché à montée tendancielle des taux d'intérêt long [terme], un marché à montée tendancielle des P/E, un marché [comme] celui des années 1950 et 1960, où l'on sortait de deux décennies perdues dans les années 1930 et 1940. » Pourraient remettre en question ce scénario plutôt plaisant « une surprise inflationniste ou un approfondissement déflationniste » mais Jean-Pierre Petit n'y croit pas à l'échelle mondiale. Et il conteste l'idée qui a cours chez certains tenants de la baisse des marchés actions que les bourses occidentales puissent connaître un scénario à la japonaise. Car ceux-là omettent que le marché japonais se trouvait sur des niveaux de valorisation stratosphériques, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui en Europe ou aux Etats-Unis. « Le P/E (NDLR : Le P/E ou Price Earning Ratio (PER) est le ratio cours / bénéfice ; plus il est élevé plus la société est réputée être chère, mais il s'agit d'une notion relative) prospectif sur le marché japonais a atteint 80 au début des années 1990, on n'y est pas. » Par ailleurs, le monde a profondément changé, et « la dynamique autonome et puissante des pays émergents modifie toute l'analyse comparative » qui selon Jean-Pierre Petit se fonde trop sur un prisme occidental. Et même si les prévisions de croissance mondiale du FMI sont « un peu trop optimistes » et que s'opère « à partir de 2012, 2013 » un ralentissement, « on devrait avoir compte tenu de la dynamique de la croissance potentielle des pays émergents, une croissance mondiale, hors choc, d'environ 3 %. »

Un monde qui change

L'argument déflationniste porte d'autant moins auprès du Président des Cahiers Verts de l'Economie qu'il croit « au développement du poids de la consommation des pays émergents dans la consommation mondiale. » Quand les Etats-Unis pesaient 29 % de la consommation mondiale en 1990, les émergents ne comptaient que pour 23 % de celle-ci. En 2010, le rapport s'est sensiblement inversé. La consommation des émergents représente désormais 34 % de la consommation mondiale quand les Etats-Unis ne pèsent plus que 27 %. « On a vendu plus de voitures en Chine qu'aux Etats-Unis au cours des dernières années : on vend actuellement 1,5 M de véhicules par mois [en République Populaire]», a rappelé l'économiste. Et Jean-Pierre Petit balaie également l'argument selon lequel le déclin de la part des actifs mûrs dans la population (ceux qui investissent davantage en bourse) puisse peser sur les marchés actions, cette thèse étant « invalidée à l'échelle historique », et « infondée à l'échelle mondiale ». De même, le président des Cahiers Verts de l'Economie relativise-t-il l'importance des flux, rappelant «qu'il n'y avait pas de flux dans les années 1950 ». En outre, une série de facteurs compensateurs peuvent jouer en faveur de la demande d'actions : « la dégradation avenir [à venir] de tous les régimes publics de mutualisation (retraite, santé) ; la montée probable de l'altruisme intergénérationnel et la montée du risque de dépendance. » D'ailleurs, souligne Jean-Pierre Petit, «on voit bien que dans les pays où il y a le plus de régime par capitalisation, (...) le poids de la richesse financière par rapport au revenu est le plus élevé. »

6,5 % de rentabilité réelle annuelle sur les actions

Et de conclure que « le plus probable est que l'on ait quitté le marché baissier long. » Mais de quoi vont dépendre les performances futures des marchés actions ces prochaines années ? « Bien évidemment de la croissance potentielle, mais cela ne va pas être terrible. » Quant à la prime de risque, elle « a aujourd'hui un bon coussin même avec une hausse graduelle des taux longs. » Mais la performance des marchés actions découlera surtout « de l'ampleur et de la qualité en rythme et et en ampleur du [rééquilibrage] de l'économie mondiale » avec plus de consommation au Japon, en Allemagne, au Moyen-Orient, en Asie de l'Est et surtout en Chine. Partant, « si l'on est prudent », et que l'on table sur « une croissance réelle mondiale de 3 % (...) et nominale de 6,5 %, on devrait avoir une croissance annuelle [mondiale] des Bénéfices par Action de l'ordre de 6,5 %. » « Si l'on admet l'idée d' [une revalorisation] graduelle et modérée des actions et un ratio de dividende de 2,5 %, la rentabilité annuelle moyenne nominale [des actions] devrait s'établir à un plancher d'environ 10 %. Avec une inflation mondiale [d'environ] 3,5 %, on obtiendrait une rentabilité réelle annuelle des actions de l'ordre de 6,5 %, c'est-à-dire un truc pas génial mais tout à fait conforme à la moyenne depuis deux siècles. » Mais le grand avantage des actions n'est pas dans ce contexte leur « performance absolue mais leur performance relative par rapport à la principale classe d'actif concurrente que représentent les obligations. »

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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