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To dip or not to dip ?

24/08/2011 - 16:40 - Sicavonline - Vincent Bezault


To dip or not to dip ?

Comme en 2010, le spectre du double dip est revenu polluer le repos estival des investisseurs et plomber les marchés actions. La communauté financière, coutumière des accès de panique, joue-t-elle encore une fois à se faire peur pour rien ? Pas si sûr au dire de Bernard Aybran. A écouter le directeur de la multi-gestion chez Invesco Asset Management le retour en récession des Etats-Unis n'est plus une probabilité à prendre la légère.

Bernard Aybran, dans 70 % des cas lorsque l'économie américaine retombe sous 2 % de croissance annuelle, cette décélération de l'activité est sanctionnée par une replongée en récession des Etats-Unis. Les derniers chiffres du PIB américain se sont avérés très décevants avec une croissance de 1,3 % au 2e trimestre et une révision à la baisse du 1er trimestre à + 0,4 %. La chute du Philly Fed, l'indice d'activité de la FED de Philadelphie, a renforcé le sentiment d'une détérioration rapide de l'économie outre-Atlantique. Estimez-vous que l'Amérique s'apprête à vivre un double dip, (NDLR : double creux)?

Bernard Aybran (Invesco AM) : Entendons-nous d'abord sur le double dip. Il s'agirait d'un retour en récession des Etats-Unis après qu'ils en sont officiellement sortis mi-2009. « Double dip ou pas ? », telle est donc la question mais sommes-nous même jamais sortis réellement du premier dip, de cette première récession de 2007, et ne pouvons-nous pas considérer que celle-ci est juste en train de s'aggraver ? Car, que je sache, le PIB américain reste, en valeur réelle, inférieur à ce qu'il était il y a quatre ans. Ceci posé, il n'en demeure pas moins que du point de vue des règles économétriques, les Etats-Unis ne sont pas encore en récession. Ce que nous savons aussi, c'est que si la progression du PIB U.S. s'avère inférieure à 2 %, ils ont de grandes chances d'y retourner. Ce risque me paraît d'autant plus sérieux que la consommation compte pour les 2/3 du PIB américain et qu'elle n'est plus soutenue par grand-chose. Les ventes de Wal Mart sont assez révélatrices du manque de ressort de la consommation outre-Atlantique : le géant américain de la distribution, dont la clientèle locale est composée des plus bas revenus de l'Amérique, a indiqué mi-août avoir enregistré la neuvième baisse trimestrielle consécutive de ses ventes aux Etats-Unis.

Ne voit-on rien qui puisse atténuer cette faiblesse de la consommation ?

Non et c'est bien le problème. Les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis demeurent mauvais avec un chômage qui reste élevé deux ans après la sortie de récession, ce qui est inhabituel de ce côté-là de l'Atlantique. L'immobilier, l'un des gros postes du patrimoine des ménages, ne repart pas, ce qui est aussi inaccoutumé. Les consommateurs américains sont engagés dans un processus de désendettement long, qui se mesure en années. On ne peut dans ces conditions attendre de miracle de la consommation et de la croissance américaines. Surtout que mauvaise nouvelle pour les Etats-Unis, ils ne disposent plus d'armes budgétaires pour soutenir l'activité et que l'Europe serre au même moment les boulons.

Les émergents ne peuvent-ils pas prendre le relai et suppléer les Etats-Unis dans leur rôle de locomotive mondiale ?

Ce n'est pas la Chine qui sauvera le monde. La consommation chinoise a beau croître fortement, elle ne représente qu'une fraction de la consommation américaine. Les émergents ont sans doute les ressources pour se sauver eux-mêmes mais n'ont pas le poids économique pour sauver le monde occidental.

Est-ce que la seule solution pour sortir de l'impasse dans laquelle semble coincé le monde occidental, qui croule aujourd'hui sous le poids d'une dette qui asphyxie sa croissance, ne serait pas la planche à billet (sous la forme d'un QE3) et l'inflation ?

Vous évoquez l'idée que l'inflation permettrait d'alléger le poids de la dette. On lie souvent le recours à la planche à billet et l'inflation mais le deuxième programme de Quantitative Easing (QE2 ) mené par la FED aura eu pour principal effet de ne faire monter le prix que de certains actifs, les matières premières en tête. La hausse de ces dernières contribue à amputer le pouvoir d'achat des ménages, tout l'inverse de ce que l'on peut souhaiter. Je ne crois donc pas qu'un QE3 constitue un remède efficace et adapté. Entretien réalisé par Vincent Bezault

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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