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Le CAC 40, plombé par les craintes de récession US et de défaut grec plonge de 4,73 %

05/09/2011 - 19:43 - Sicavonline


Le CAC 40, plombé par les craintes de récession US et de défaut grec plonge de 4,73 %

Nouvelle dégringolade du CAC 40 qui cède 4,73 % et repasse sous les 3000 points. L'incapacité de la Grèce à réduire son déficit budgétaire, la résurgence des égoïsmes nationaux en Europe, les incertitudes autour de l'extension du FESF ont mis les marchés actions sous pression. La plainte, contre 17 banques américaines et européennes (dont Société Générale) a rappelé l'implication du secteur bancaire dans la crise des « subprimes » et accru le malaise ambiant. Parmi les plus fortes baisses, Société Générale (- 8,64 %), BNP Paribas (- 6,34 %) et Crédit Agricole (-5,51 %).

Le marché actions a connu une nouvelle journée de dégagements importants, au terme de laquelle le CAC 40 s'est affaissé lourdement de 4,73 % pour retomber à 2999,54 points. En l'espace de seulement deux séances, la Bourse de Paris a accusé une chute de 8,15 %.

L'abcès grec

Il faut dire qu'il y a décidément quelque chose de pourri dans la zone euro. La situation en Grèce semble hors de contrôle. « Lors des sept premiers mois de l'année, le déficit cumulé du seul gouvernement central atteint 7 % du PIB. L'objectif total pour 2011 (7,5 % du PIB) va être largement dépassé, » souligne Bruno Cavalier, le chef économiste d'Oddo Securities dans une étude publiée ce jour. De surcroît, les émissaires de la Troïka (Commission européenne, BCE et FMI) ont décidé jeudi de quitter Athènes prématurément pour une dizaine jours. Des divergences quant au motif d'accroissement du déficit de la Grèce opposeraient Evangelos Venizelos, le ministre grec des finances, et les experts internationaux. Le premier soutiendrait que ce dérapage découlerait de la récession quand du côté de la Troïka on estime que si le rôle de celle-ci est mineur. La responsabilité en revient à Athènes qui tarde à mettre en œuvre les mesures de consolidation budgétaires auxquelles le pays s'est engagé. En attendant, la solvabilité de la Grèce apparaît plus que jamais douteuse, et la menace de défaut et donc de pertes pour les banques s'accentue.

Pas de solidarité européenne

Dans ce contexte économique et financier tendu, l'Europe doit aussi faire face à une nouvelle montée des égoïsmes nationaux. Les atermoiements des uns et les revendications des autres empêchent le renforcement des moyens financiers du Fonds européen de stabilité financière (FESF) qui doit normalement pouvoir racheter des obligations d'Etat pour soutenir les pays en difficulté. La Finlande fait cavalier seul. Elle a déjà cherché à négocier des conditions privilégiées avec la Grèce alors que d'autres « petits pays » ont ouvertement critiqué le principe de la « solidarité budgétaire ». Mais selon Bruno Cavalier, « c'est en Allemagne que tout va se jouer ». Dans l'une de ses dernières notes, le chef économiste d'Oddo Securities souligne que « dans ce pays, le problème grec a créé un débat intense sur le degré d'intégration fiscale que doit avoir l'UEM (l'Union Economique Européenne). La coalition en place est divisée et des voix manqueront à Mme Merkel dans son propre camp pour avaliser les décisions du Conseil européen ». « Au total, l'Europe a des moyens d'actions mais, avant de pouvoir être utilisés, il faut surmonter des obstacles politiques et juridiques », conclut l'économiste.

La BCE est décidée

Devant cette paralysie de l'Europe, Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE) donne de la voix. Après avoir réagi avec véhémence à la décision de Rome de retirer de son plan d'austérité l'impôt exceptionnel sur les plus hauts revenus, la patron de la BCE a tenu à mettre les choses au clair comme l'a rapporté l'agence Reuters. S'exprimant à Paris lors d'une conférence à l'Institut Montaigne, Jean-Claude Trichet n'a de nouveau pas mâché ses mots : « Il est clair que nous avons un besoin absolument immédiat et impérieux que l'ensemble [des] décisions [concernant le plan de sauvetage de la Grèce] soient mises en œuvre immédiatement ». Le patron de la BCE en appelle aussi à une gouvernance de la zone euro renforcée. Il est ainsi, selon lui, possible d'imaginer à l'avenir « que les décisions soient prises depuis le centre du marché unique à monnaie unique lorsqu'un pays se montre incapable d'appliquer les recommandations persistantes ».

Les subprimes reviennent hanter les banques

La Federal Housing Finance Agency (FHFA) en a, elle aussi, profité pour apporter sa contribution à la déprime des investisseurs en portant plainte contre 17 banques européennes et américaines. Le régulateur économique fédéral de Fannie Mae et Freddie Mac les accuse d'avoir trompé les deux agences sur le réel risque que présentaient les MBS (mortage-backed securities) qui leurs étaient vendus. Parmi les groupes visés, on retrouve JP Morgan Chase, HSBC, Bank of America et... la Société Générale. Plusieurs des banques concernées ont déjà réagi aux attaques, prétendant que Fannie Mae et Freddie Mac étaient parfaitement au courant des risques existants.

La récession US : une probabilité accrue

Si l'Europe est un ferment de tourments pour les places boursières, le spectre du retour de la récession aux Etats-Unis l'est tout autant. Les derniers chiffres de l'emploi américain publiés vendredi 2 septembre en attestent. Seules 17.000 créations d'emplois ont été recensées en août dans le secteur privé aux Etats-Unis, et au final, il n'y eut aucune création nette d'emplois le mois écoulé. Le taux de participation (le rapport entre la force de travail et la population en âge de travailler) est à un niveau-plancher inédit depuis 30 ans, preuve que beaucoup d'Américains découragés par l'impossibilité de retrouver un emploi sortent carrément du marché du travail. L'Amérique pour la première fois depuis la Grande Dépression fait face au chômage de longue durée : un signe qui ne trompe pas sur le manque de ressort de l'économie US et qui accrédite l'hypothèse d'une replongée en récession des Etats-Unis.

Les bancaires entraînent la cote dans leur chute

Les marchés actions ont été emportés par l'accumulation de ces mauvaises nouvelles. Si le CAC 40 a donc re-glissé sous les 3000 points dans la foulée d'un décrochage de 4,73 %, l'Eurostoxx 50 a fait pire (-5,11 %). A Francfort, le DAX 30 s'est écroulé de 5,28 %. Toutes les valeurs composant le CAC 40 ont souffert et terminé la séance en recul. Les bancaires, en première ligne dans la crise de la dette souveraine, occupent des places de choix dans le palmarès des baisses. Société Générale, comme à son habitude, a été la plus malmenée avec un repli de 8,64 % à 20,25 euros. BNP Paribas la suit, avec une reculade de 6,34 % à 31,30 euros. Credit Agricole et Natixis ont respectivement abandonné 5,51 % à 5,84 euros et 5,68 % à 2,55 euros. Parmi les financières, Axa a plié de 7,08 % à 9,78 euros. Les valeurs industrielles n'ont pas été épargnées. Alcatel-Lucent a dégringolé de 8,09 % à 2,34 euros et signe la deuxième plus forte baisse du jour derrière Société Générale. La troisième plus mauvaise performance revient à ArcelorMittal qui a dévissé de 7,43 % à 13,07 euros. Peugeot a fait une belle embardée de 7,08 % à 18,45 euros. Sortie de route également pour Renault (-6,44 % à 24,77 euros). Schneider Electric, Alstom et Veolia Environnement ont quant à eux perdu plus de 6 %. Les trois moins mauvaises performances sont signées Essilor International (-1,53 % à 52,90 euros), Bouygues (-2,32 % à 25,01 euros) et l'Oréal (-2,49 % à 72,52 euros).

Quatre groupes du CAC 40 dans le vert depuis le 1er janvier

Depuis le début de l'année, seuls quatre titres parviennent à signer une performance positive : EADS (+16,83 %), Essilor International (+9,81 %), Alcatel-Lucent (+7,29 %), et Sanofi (+0,48 %). Huit groupes du CAC 40 ont vu depuis le premier janvier leur capitalisation boursière fondre entre 10 et 20 % : LVMH, L'Oreal, Michelin, Pernod Ricard, Vinci, Saint-Gobain, Alstom et Total. Dix autres groupes appartenant à l'indice de référence de la Bourse de Paris affichent entre 20 % et 30 % de pertes : Vivendi, Axa, Publicis, France Telecom, Bouygue, GDF Suez, Natixis, Bouygues, Schneider Electric, Vallourec, Cap Gemini. Suez Environnement, Accor et BNP Paribas ont vu leur cours de bourse s'effondrer entre 30 et 35 % sur la période. Les dix plus fortes baisses depuis le 1er janvier sont l'apanage d'ArcelorMittal (-53,93 %), Veolia Environnement (-52,17 %), Société Générale (-49,65 %), STMicroelectronics (-45,91 %), Carrefour (-45,71 %), Lafarge (-43,97 %), Renault (-43,06 %), Credit Agricole (-38,50 %), Peugeot (-35,06 %) et EDF (-35,05 %).

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