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Le débat du moment : verser ou ne pas verser de dividendes

07/04/2020 - 08:12 - Sicavonline - La Rédac' (mis à jour le : 04/05/2020 - 12:47)


Le débat du moment : verser ou ne pas verser de dividendes

Le débat autour du versement de dividendes agite les marchés déjà fragilisés. Quatre gérants de fonds de la société Jupiter donnent leur point vue sur les perspectives actuelles en matière de dividendes.

Les dividendes dans la tourmente

Le monde traverse une crise sanitaire et économique sans précédent. Au-delà de ceux qui luttent sans relâche pour nous soigner, nous nourrir, nous chauffer, nous éclairer, et plus largement subvenir aux besoins les plus essentiels de la population, les entreprises dont les activités sont bouleversées par le confinement se retrouvent pour nombre d'entre elles en bien mauvaise posture. Dans ce climat de tension exacerbée, la distribution de dividendes suscite une polémique.

Vers un gel systématique de la distribution des dividendes ?

Alors que le monde tente de contrôler la propagation du coronavirus, les entreprises du monde entier confronter à un grave manque à gagner réduisent ou renoncent à leurs dividendes afin de consolider leur capital tandis que d'autres plus solides revendiquent leur droit à distribuer des dividendes.

Les banques européennes priées de ne pas opérer de distribution

En Europe, les autorités se sont mêlées à la discussion. La Banque centrale européenne (BCE) a même franchi une étape supplémentaire en ordonnant aux banques de suspendre tous les dividendes et les rachats d'actions, et il est fort possible que d'autres banques centrales suivent le mouvement.
 
D'après Jupiter AL, en mars, 4,2 milliards de livres sterling de dividendes ont été gelés rien qu'en Grande-Bretagne.

En pratique, cela ne signifie pas pour autant que toutes les entreprises ont réduit leurs versements. Si certaines entreprises des secteurs les plus touchés par le virus, comme le tourisme, les commerces et les compagnies aériennes, ont déjà suspendu leurs paiements de dividendes, celles qui se portent bien dans la crise actuelle continuent de verser des dividendes. 
 
Quatre gérants de fonds chez Jupiter livre leur point de vue au sujet de la nécessité ou non de geler la distribution de dividendes.
Démarrons ce tour d'horizon par Ben Whitmore, Responsable de la stratégie, Value Equities, qui estime que « 2020 sera pire que la crise financière mondiale de 2008 pour de nombreuses entreprises. La plupart des entreprises n'ont pas conçu leur bilan pour faire face à cet environnement. […] » Le gérant envisage également que « la Banque d'Angleterre emboîte le pas à la BCE et ordonne le gel des dividendes et le rachat d'actions. Selon lui, il s'agit là d'une gestion prudente et l'équipe soutient pleinement les entreprises qui annulent ou suspendent leurs dividendes dans ce contexte. »
 
Pour son collègue, Jason Pidcock, Responsable de la stratégie, Asian Income, « il ne fait aucun doute qu'il y aura une réduction généralisée des dividendes. La plupart des entreprises réduiront leurs dividendes, mais certaines les annuleront complètement. Un certain nombre d'entreprises ont « abandonné leurs prévisions de bénéfices », ce qui revient à admettre que les dividendes seront moins élevés.  En fin de compte, les dividendes doivent être financés par les bénéfices et les bénéfices seront sous pression cette année. »
 
Alastair Gunn, Gérant, Value Equities, note pour sa part « que la multiplication des réductions de dividendes n'est pas seulement une question de grandes capitalisations - les petites entreprises font de même dans le but de renforcer leur position en capital. Alastair Gunn estime que les banques ne devraient pas verser de dividendes dans cet environnement. Pour de nombreuses banques, les paiements aux actionnaires sont un pilier essentiel de leur dossier d'investissement à long terme, mais il est plus prudent actuellement de se concentrer sur le maintien de leur activité pour l'avenir. Le gouvernement fait ce qu'il peut pour soutenir l'économie et le secteur bancaire doit lui aussi faire preuve d'indulgence. »
 
Enfin, d'après Greg Herbert, Gérant, European Opportunities, « les entreprises ont réussi à organiser des assemblées générales en réduisant au minimum la présence physique requise et en passant au vote par procuration, mais dans certains cas, on peut constater des retards parce qu'elles ne pouvaient pas gérer le processus. Il est probable que d'autres annonces seront faites dans les semaines à venir, une fois que les entreprises auront un peu plus de visibilité sur la demande. Pour lui, les banques sont un problème. Certaines ont déjà annulé unilatéralement des dividendes, anticipant ainsi une décision de la BCE, alors qu'elles devraient soutenir l'économie en utilisant leurs capitaux pour financer des lignes de crédit d'urgence ou absorber une hausse probable des défaillances d'entreprises. »



A propos de Jupiter
Créée en 1985, Jupiter s'est imposée comme l'une des sociétés de gestion les plus respectées et les plus prospères du Royaume-Uni. Depuis plus de 30 ans, son approche repose sur un concept simple : essayer d'offrir la meilleure performance possible aux investisseurs sur le moyen et le long terme sans les exposer à des risques inutiles. C'est sur la génération d'alpha à travers une gestion résolument active de ses fonds que Jupiter, société de gestion indépendante, a construit son succès. La société de gestion emploie plus de 400 collaborateurs et son encours global s'élève à 47,4 Mds d'euros au 31/12/18. Jupiter est cotée depuis juin 2010 à la Bourse de Londres.

© Synapse. Les contenus (vidéos, articles) produits par Synapse font appel à des journalistes professionnels. Ils ne constituent pas des conseils en investissement ou des recommandations personnalisées. Le diffuseur n'a participé ni à l'élaboration de ce contenu ni à la sélection des valeurs/fonds mentionnés. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. L'investissement sur les marchés comporte un risque de perte en capital et aucune garantie de gain ne peut être octroyée.



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